Le déploiement des troupes de la Communauté d’Afrique de l’Est en République Démocratique du Congo, c’est désormais une chose faite.
A l’instar de la MONUSCO, l’EAC n’aura pas un mandat actif comme le préconisait Kinshasa, qui a cru en elle non pour maintenir la paix, mais l’imposer en traquant notamment les groupes armés, qui pullulent la partie orientale du pays.
En effet, le Général Major Jeff Nyagah a indiqué clairement la priorité de l’EAC, qui serait portée sur le renforcement du volet politique et diplomatique pour atteindre l’objectif fixé.
« Priorité d’abord aux processus politique et diplomatique de Luanda et Nairobi. Suivra le désarmement et la démobilisation des groupes armés, pas uniquement le M23. En cas d’échec de ces schémas, nous ferons appel à la force », a déclaré le commandant EAC/ Goma. Une position qui s’écarte de celle de Kinshasa.
La force de l’EAC déployée dans l’Est du pays risque donc de se révéler spectatrice qu’engagée sur différents fronts en contribuant utilement aux efforts des FARDC. La solution à un problème semble éloigner. Les craintes émises par certains leaders de l’Opposition se veulent être légitimes.
Déjà, pour les indignés des massacres des populations à l’Est, tout déploiement d’une nouvelle force sous-régionale dans l’est du pays est une surmilitarisation de trop, inutile et désordonnée. En effet, en plus de la mission des Nations-Unies (Monusco) engagée depuis plus de deux décennies dans la zone, l’armée ougandaise a aussi envoyé ses éléments combattre aux côtés des FARDC. Malheureusement, aucun iota n’a bougé pour ce qui est de la sécurisation du territoire national.
La force sous-régionale de l’EAC paraît bien comme le tout dernier secours pour Félix Tshisekedi qui a promis la sécurité au peuple congolais mais dont le mandat arrive à termes dans moins de deux ans sans que sa promesse ne soit tenue. Lui qui a été présent lors de la signature de cet accord par les experts de la commission économique de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) tient certainement à ce que les opérations projetées lui apportent la paix tant réclamée.
Par Gédéon Atibu