De Kinshasa à Bunia, en passant par Kalemie et Goma, la Journée mondiale de la résolution des Conflits a été célébrée ce 21 octobre 2021 par la MONUSCO, à travers l’organisation de profondes réflexions sur des questions telles que la résolution des conflits communautaires, l’implication des jeunes dans la construction de la paix, ou encore la gestion responsable de l’information par les médias en vue de la préservation de la paix.
Résolution des conflits communautaires
À Kalemie, la Mission de l’Onu a organisé un échange autour de la problématique de la résolution des conflits communautaires. La célébration de cette journée a eu lieu dans un contexte particulier : celui du retrait de la MONUSCO du Tanganyika en juin 2022.
À travers un dépliant reprenant 10 messages ayant trait à la stratégie de retrait et destiné au public, le chef du bureau de la MONUSCO dans cette province a invité les différentes communautés représentées à s’impliquer dans la construction d’une paix durable.
Une centaine de participants étaient réunis ce jour, en présence du Ministre provincial des Finances, représentant le Gouverneur du Tanganyika, et de plusieurs membres du Gouvernement provincial, des députés provinciaux ainsi que des responsables de divers services étatiques.
Des acteurs de la société civile, dont des associations de femmes, des leaders religieux et chefs traditionnels, de nombreux jeunes, hommes et femmes de toutes catégories sociales, ainsi que des membres du personnel de l’ONU, Mission et Agences, ont aussi participé à cette célébration de la paix.
Différents intervenants se sont succédé pour lancer un appel à la paix, à la fin des conflits communautaires, à la cohésion sociale et au dialogue.
Enfin, pour célébrer la paix, des chants et des pièces théâtrales ont été exécutés par les participants.
Des médias pour la paix
La gestion de l’information en général, et de celle liée à la pandémie de Covid-19 et à la vaccination en particulier, était au centre des échanges ce même 21 octobre 2021 à Kinshasa, où la MONUSCO avait réuni plusieurs plateformes de médias congolais afin de célébrer la paix.
Les participants ont débattu sur « comment, dans l’exercice de son métier, un journaliste peut éviter de plonger dans la stigmatisation, la désinformation et la propagation du discours de la haine, mais également s’empêcher de propager des Fake News et d’assurer le »Fact Checking » ».
Le forum d’échange a été organisé en collaboration avec l’UNESCO, l’OMS et les organes de régulation (CSAC) et d’auto-régulation (UNPC) des médias.
Des recommandations en forme de feuille de route ont été adoptées à la fin du forum. Elles pourront servir de données pour les États généraux de la presse, actuellement en préparation, et pour des productions parlementaires.
Engagement de la jeunesse
À Bunia, à l’occasion de la Journée Internationale de la Paix, des représentants de l’armée congolaise (FARDC) et de la Mission onusienne ont échangé avec cinquante jeunes, dont une dizaine de filles, représentant le Parlement des Jeunes de la cette ville, le Conseil urbain de la Jeunesse et le Conseil provincial de la Jeunesse.
La rencontre a eu lieu dans la Salle des conférences de la MONUSCO pour échanger autour du rôle et de l’implication des jeunes dans le retour de la paix dans cette province de l’Est de la RDC où on compte une quinzaine de groupes armés.
Les jeunes sont en effet les plus susceptibles de grossir les rangs de ces milices, et de se laisser manipuler par certains ennemis de la paix pour créer du désordre et l’insécurité.
La Cheffe de Bureau ad intérim de la MONUSCO en Ituri, Teohna Williams, a invité ces jeunes à dire non à la violence.
« L’avenir, c’est vous ; vous êtes parmi les couches les plus importantes de la société. Mettez-vous debout pour dire non à la violence. La paix n’est pas un rêve naïf, c’est une lueur dans l’obscurité qui nous guide sur le chemin vers l’avenir meilleur pour l’humanité », a-t-elle affirmé.
Ce message a trouvé écho auprès des jeunes présents à cette manifestation.
« Nous devons nous battre, nous unir et non nous diviser, si l’on veut mettre fin aux groupes armés », a déclaré Benonie Sankombia, directrice adjointe du Cabinet du président du Parlement des Jeunes de la Ville de Bunia.
Les participants ont aussi demandé aux autorités de démarrer effectivement et rapidement le programme de désarmement, démobilisation et réinsertion communautaire et stabilisation, DDR-CS, et de mettre en place des stratégies pérennes pour mettre fin au pillage des richesses naturelles en Ituri, en particulier, et en RDC, en général.
Selon eux, ce sont ces fléaux qui plongent les jeunes dans le chômage, poussant ainsi certains à prêter l’oreille aux appels des groupes armés.
A Goma, enfin, le rôle et le mandat des sections substantives de la MONUSCO dans la consolidation de la paix et de la stabilisation au Nord-Kivu était le thème de la rencontre organisée par la MONUSCO pour célébrer la Journée Internationale de la Paix dans le Nord-Kivu.
Une vingtaine d’étudiants des différentes universités de cette ville et une dizaine de journalistes de la presse locale ont participé à ce forum.
Par GABA.T