Les affrontements perpétrés par le mouvement rebelle M23, sont à la base de déplacement de 234.488 personnes dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, à l’Est de la RDC.
C’est le rapport d’analyse de crise déposé par l’Organisation Internationale de Migration (OIM).
D’après l’OIM, les résultats de ces 234.488 déplacés représentent 40.027 ménages depuis le début de cette crise jusqu’à 12 novembre dernier.
Par ailleurs, ces données recueillies par l’OIM dénotent que plusieurs abris ont été endommagés et d’autres ont été détruits et brûlés. D’où, ces déplacés vivent à la belle étoile.
Certains habitants ont profité de l’absence sécuritaire et administrative laissée par le retrait des garants, pour se livrer à des actes immoraux et de représailles.
« Cette situation, permet aux informateurs d’anticiper une détérioration de la situation socio-économique si la situation n’est pas rapidement maîtrisée, avec notamment l’effondrement du système agricole et du marché d’échange de biens et services, y compris des services administratifs et sociaux », renchéri l’OIM.
Par conséquent, certains ménages qui n’ont pas fuit les zones contrôlées par le M23 malgré la menace sécuritaire expliquent leur non-déplacement par les moyens économiques limités, pour supporter un déplacement à long terme, mais aussi aux actifs qui les lient à leur communauté, à l’évitement de traumatismes liés à des déplacements antérieurs et ou encore aux liens ethniques ou sociaux avec le groupe armé occupant, souligne l’OIM.
Ce rapport permet de comprendre l’enjeu d’une action humanitaire en vue de faciliter la prise de décision concernant la priorisation des ressources et des interventions.
Gracia KAKELA