La République démocratique du Congo ne voit pas d’un bon œil la mise sur pied de la coalition politico-militaire dénommée » Alliance Fleuve Congo » que dirige Corneille Nangaa, ex président de la Commission Électorale Nationale Indépendante, CENI, dont la sortie officielle a eu lieu au Kenya.
Ainsi, l’ambassadeur Kenyan en poste à Kinshasa, Georges Masafu, sera invité à s’expliquer sur le prétendu soutien de son pays à ce mouvement aux allures terroristes. Les informations en notre possession renseignent qu’en l’absence de Christophe Lutundula Apala, vice-premier ministre en charge des Affaires étrangères, il pourra être reçu par Peter Kazadi Kankonde, vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires coutumières.
Pour la petite histoire, il s’agit de la deuxième convocation de l’ambassadeur du Kenya en moins de deux ans. La première remonte à février 2022, lorsqu’il avait dû se désolidariser des propos jugés désobligeants tenus par William Ruto, alors vice-président kényan.
Cette fois-ci, Masafu devra fournir des éclaircissements sur le prétendu soutien du gouvernement kényan à l’Alliance Fleuve Congo, dont l’existence a été révélée vendredi à Nairobi, en présence notamment de Bertrand Bisimwa, président de l’aile politique du M23.
À Kinshasa, au sein du pouvoir, des questions surgissent quant au lieu de la rencontre entre les dirigeants de ce mouvement. Certains doutent de la sincérité du président kényan, William Ruto, dont le pays accueille les travaux d’un de deux processus de paix, à savoir le processus de Nairobi. Un conseiller de Félix Tshisekedi a déclaré : « Si les autorités kenyanes permettent aux rebelles de s’organiser à partir de son sol, il y a des questions à se poser.
Par la rédaction