Alors que plusieurs pays ont exprimé leur volonté de faire partie du groupe économique BRICS qui comprend la Russie et la Chine, l’Algérie a également exprimé son intérêt pour l’organisation. Selon le Président algérien Abdelmadjid Tebboune, son pays pourrait les rejoindre.
Le groupe des BRICS pourrait s’agrandir considérablement et de manière assez stratégique. Le plus grand exportateur de gaz naturel d’Afrique, l’Algérie a évoqué la possibilité de rejoindre cette organisation économique qui regroupe pour le moment, la Chine, la Russie, le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud. Selon des commentaires du Président Tebboune, Alger pourrait faire une demande d’adhésion aux BRICS, un groupe comprenant les principales économies émergentes.
Le commentaire de Tebboune intervient après que le Président russe Vladimir Poutine, dont le pays est frappé des sanctions occidentales pour son opération militaire en Ukraine, a appelé en juin les dirigeants des BRICS à évoluer vers « la formation d’un système véritablement multipolaire de relations intergouvernementales ».
« Les BRICS nous intéressent » en tant qu’alternative aux centres de pouvoir traditionnels, a déclaré Tebboune dans une interview télévisée dimanche soir. « Ils constituent une force économique et politique ». Il a souligné qu’il n’était pas nécessaire de « prendre de l’avance » mais a promis « une bonne nouvelle ». Le président a ajouté que son pays d’Afrique du Nord remplit « une bonne partie » de critères économiques pour rejoindre le bloc. Les membres des BRICS représentent actuellement près d’un quart du produit intérieur brut mondial.
Tebboune a participé à un sommet virtuel des BRICS fin juin, lorsque Poutine a appelé les dirigeants du groupe à coopérer face aux « actions égoïstes » de l’Occident. Les sanctions contre l’Ukraine ont poussé Poutine à rechercher de nouveaux marchés et à renforcer ses liens avec des pays d’Afrique et d’Asie. Alger s’est abstenu lorsque l’Assemblée générale des Nations-Unies a adopté à une écrasante majorité une résolution en mars demandant à la Russie de se retirer immédiatement de l’Ukraine. La Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud se sont également abstenues.
Par Gaba