La Russie a annoncé lundi 25 septembre, avoir placé le président de la Cour pénale internationale (CPI), Piotr Hofmański, sur sa liste des personnes recherchées.
« Hofmański Piotr Jozef, Polonais. Recherché en vertu d’un article du code pénal de la Fédération de Russie », ont rapporté les agences de presse russes, citant le ministère de l’intérieur.
Cette décision intervient dans le cadre d’une enquête pénale ouverte par Moscou contre la CPI pour « atteinte à la souveraineté russe ». La Russie accuse la CPI d’avoir ouvert une enquête sur des crimes de guerre présumés commis en Ukraine, notamment par les forces russes.
Piotr Hofmański est le premier président du CPI à être placé sur une liste de personnes recherchées par un État. Il a été élu à ce poste en 2021 et a été réélu en 2024.
L’enquête de la CPI sur l’Ukraine
La CPI a ouvert une enquête sur l’Ukraine en mars 2022, quelques jours après le début de l’invasion russe. L’enquête porte sur les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et les génocides présumés commis par les forces russes, les forces ukrainiennes et les groupes armés non étatiques.
La CPI a déjà émis des mandats d’arrêt contre trois hauts responsables russes, dont le général Alexander Dvornikov, qui dirige les opérations militaires en Ukraine.
La CPI a condamné la décision de la Russie de placer Piotr Hofmański sur sa liste des personnes recherchées. Dans un communiqué, cette instance internationale a déclaré que cette décision était « une attaque contre l’indépendance de la justice internationale ».
« La CPI est une institution indépendante, chargée de poursuivre les auteurs des crimes les plus graves qui touchent l’humanité », a déclaré la CPI. La Russie ne peut pas entraver l’exercice de nos fonctions », peut-on lire dans ce communiqué.
Les implications de cette décision
La décision de la Russie de placer Piotr Hofmański sur sa liste des personnes recherchées est une escalade de la tension entre la Russie et le CPI. Cette décision pourrait également avoir des implications pour la coopération entre la Russie et la CPI.
La Russie est un État partie au Statut de Rome, le traité qui a créé la CPI. Cependant, la Russie a suspendu sa participation à cette instance en 2016, en réponse à l’ouverture d’une enquête sur la Crimée, annexée par la Russie en 2014.
Célestin Botoleande