Par Edmond Izuba
L’Association Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (ASADHO) se réjouit des ordonnances signées la veille du nouvel an 2021 graciant une vingtaine des personnes condamnées dans le procès des assassins de l’ancien Mzée Laurent Désiré Kabila.
«Nous rappelons que c’est le vice-ministre de la justice qui a fait la proposition au chef de l’Etat et que c’est lui-même qui nous a confirmé qu’effectivement Eddy Kapend est bénéficiaire de ces ordonnances. Et il a insisté pour dire que la semaine prochaine Eddy Kapend et ses compagnons seront libres», déclare Me Jean-Claude Katende.
Le président de l’Asadho félicite le Chef de l’Etat qui vient de réaliser ce que tout le monde pensait être impossible.
Outre Asadho, plusieurs structures des droits de l’homme ont eu, depuis le prononcé des différentes condamnations, à dénoncer un procès injuste et inéquitable.
Jean-Claude Katende regrette le fait que plusieurs de leurs démarches menées lors du régime Kabila ont été bottées en touche que ça soit au niveau de l’assemblée nationale et auprès des autres institutions compétentes de la république.
« Toutes les fois que les lois d’amnistie ont été adoptées par l’assemblée nationale, ils [les assassins de Mzée Laurent Désiré Kabila] ont été exclus. Nous nous sommes battus aussi à la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples où nous avons obtenu une résolution demandant à ce qu’on les libère et on réorganise ce procès », signale Jean-Claude Katende.
L’année 2019, l’Asadho a organisé plusieurs marches à Kinshasa pour demander la grâce présidentielle, mais en juin 2020, cinq condamnés seulement ont été libérés. Katende Jean-Claude parle d’un couronnement d’une lutte pour la justice et reste convaincu que Laurent Désiré Kabila n’est pas mort pour rien.
« Nous allons continuer à faire pression pour qu’il y ait réouverture du procès des assassins et que les vrais assassins soient poursuivis », clame le président de l’Asadho.