Alors que le pays fait face à des défis majeurs, notamment la crise sécuritaire dans l’Est, la coalition de l’opposition Lamuka s’insurge contre la pétition visant à destituer le bureau de l’Assemblée nationale. Pour Lamuka, cette initiative est une diversion de l’Union Sacrée, qui détourne l’attention des problèmes urgents du pays.
Le porte-parole de Lamuka, Prince Epenge, a exprimé son indignation face à ce qu’il qualifie de « troubles » délibérément créés par des députés de la majorité. Selon lui, cette manœuvre a lieu au moment même où des efforts sont faits pour lancer un dialogue de réconciliation nationale.
« Ces députés sont-ils vraiment pour le peuple ? Ils créent des troubles au moment même où un dialogue est censé être organisé pour la réconciliation. Ils préfèrent semer la zizanie, et tout ça ne concerne en rien le peuple », a-t-il affirmé.
L’opposition s’interroge sur les véritables motivations derrière cette pétition, craignant qu’elle ne soit un prétexte pour affaiblir la position de Vital Kamerhe. Lamuka suspecte l’Union Sacrée de vouloir le destituer afin d’ouvrir la voie à une potentielle révision de la Constitution.
« Chasser Kamerhe n’est-ce pas un moyen pour qu’ils reprennent leur idée de changer la Constitution ? Ils voient qu’avec la configuration actuelle, avec Kamerhe à l’Assemblée nationale, cette idée diabolique est impossible. C’est un combat pour aggraver la crise pour qu’il n’y ait pas de dialogue », a déclaré Prince Epenge.
L’initiative de la pétition a été lancée par le député Crispin Mbindule. D’après les pétitionnaires, plus de 200 élus ont déjà signé la pétition, accusant le bureau de l’Assemblée nationale de « mégestion et de détournement ». Malgré les excuses publiques de Vital Kamerhe lors de la session inaugurale de septembre, les tensions persistent, et la pétition a été officiellement déposée par huissier de justice après que les signataires se sont vus refuser l’accès aux bureaux.
Célestin Botoleande