La commune de Maluku est le théâtre d’un drame renouvelé. Cinq otages, enlevés par les miliciens Mobondo ce lundi, ont finalement recouvré leur liberté, non sans avoir enduré d’inqualifiables violences de la part de leurs ravisseurs armés. Il s’agit de quatre hommes et d’une femme, partis du village de Mbankana pour rejoindre une ferme où ils œuvraient à la fabrication de braise, avant d’être cruellement interceptés.
Alexis Mampa Mundono, bourgmestre de la commune de Maluku, a livré un témoignage glaçant des sévices infligés. Selon ses propos, les victimes furent transportées en un lieu inconnu, où elles furent séquestrées dans des conditions inhumaines. Le bourgmestre, confronté à l’ampleur de cette brutalité, décrit un niveau de violence inouï et lance un appel pressant à l’attention du gouvernement central.
« Ils les avaient placés dans un trou qu’ils ont creusé, couvert de tôles. Ils étaient vraiment tabassés, torturés, même la femme a subi un traitement humiliant. Il n’y a pas moyen de les regarder, ils ont des blessures graves, on les a tapés par le dos de la machette », a relaté Alexis Mampa Mundono, dont les paroles soulignent l’extrême barbarie des actes commis.
L’autorité locale confirme que ces rescapés sont actuellement admis en soins intensifs, leur état de santé nécessitant une prise en charge urgente. Le bourgmestre déplore avec force la persistance de ce phénomène d’enlèvements et de tortures, et ce, malgré les nombreuses alertes lancées. « Ils sont en train de menacer de manière continue. Je ne sais comment qualifier ce phénomène », s’est-il indigné, manifestant une impuissance face à la récurrence de ces exactions.
Cette libération, bien que salutaire, jette une lumière crue sur la terreur que continuent d’exercer ces milices, exigeant une réponse résolue des autorités pour garantir la sécurité et la dignité des populations de Maluku.
Célestin Botoleande