Ce 21è siècle n’était qu’à sa 19ème année quand les forces du destin décidaient de reprendre soudainement une grande âme dont le génie s’était fixé le but ultime de marquer ce monde du sceau original de son œuvre, la seule chose qui résiste à l’usure du temps, quand la mort l’emporte sur la vie.
« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point les nombres d’années », dit-on. L’âge de vingt ans a suffit à Georgette Konga Isako, si jeune, pour se lancer sur les chemins du monde en quête d’originalité vestimentaire à offrir aux siens. Et ce fut le dénouement d’une belle histoire, celle du top model de pagne le Wax de « Maman Moseka ».
Quelle est la valeur concrète d’une ambition, quand la pensée ne peut évoluer de la mutation du verbe à l’action ? Quelle est la valeur d’une instuition, si elle ne peut-être incarner par une œuvre ? Sachant mieux agir que penser et dire, Georgette Konga affectueusement appelé « Maman Moseka, » d’heureuse mémoire, a traversé le temps et l’espace, construisant, quarante ans jour pour jour, une œuvre grandissime que la tradition confie a sa progéniture en ce temps, « le marché vestimentaire ».
Comme l’audace a du génie et de l’énergie, Maman Moseka, semblable aux bâtisseurs des impossibles, a repoussé les limites de l’existence pour servir l’humanité par ses particularités vestimentaires, sillonnant le monde, pour en acquérir des précieux pagnes et en habiller l’homme du terroir.
Aujourd’hui que le ciel en a décidé autrement, des actions dont elle a donné les tons sont assurées de mains de maître de sa fille aînée, Anady-Sarah Nadia Kibalabala, dont le génie a transformé le commerce de sa vénérable mère en une entreprise employeuse d’une main d’oeuvre démarquée qui nourrit des familles et soutient la nation en plusieurs aspects. En ce vendredi 05 mai, elle aurait atteint 63 ans. Hélas ! la vie en a décidé autrement. Toutefois, sur son parcours, nous pouvons dire : « mission accomplie pour Georgette Konga, car sa personne est immortalisée de plus luxueux des pagnes en ce jour en RDC avec le Wax de Maman Moseka, le tops Model des pagnes.
Par Yannick Mayele