Les manifestants tombés sous les balles lors des échauffourées anti-Monusco, dans la ville de Butembo, au Nord-Kivu, ont été inhumés le samedi 30 juillet, au cimetière de Kitatumba de la commune de Vulamba.
D’après certaines sources, cette cérémonie qui s’est organisée en toute quiétude et dans l’ordre, s’est clôturée dans une panique totale. Les organisateurs de cet enterrement ont refusé la présence des autorités politiques et sécuritaires locales à cette cérémonie. Ce qui a poussé les éléments de la police à les disperser en tirant des coups de balles en l’aire.
Les participants à cette inhumation reprochent aux autorités locales d’être à la base de ces morts et les dégâts matériels enregistrés, qui pouvaient être éviter.
Le maire de la ville de Butembo, contacté à ce sujet, a appelé ses administrés au calme et à la reprise des activités.
« la population est meurtrie, la population ne vague plus à ses occupations quotidiennes. Nous demandons à chacun de garder le calme. Nous venons d’enterrer nos frères dans la dignité. Ce que nous demandons est que la population puisse se calmer et que le lundi les gens vaquent à leurs occupations quotidiennes », a fait savoir le maire de la ville de Butembo.
Notons que les échauffourées exigeant les départ de la mission onusienne au Nord-Kivu ont duré 4 jours et ont causé la mort de 16 personnes, dont 4 casques bleus, d’après le bilan officiel.
Murphy Fika