En tête d’une délégation gouvernementale dépêchée par le Chef de l’État, le Vice-Premier, Ministre de l’intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières Daniel Aselo a échangé avec la société civile de Butembo, dans le Nord-Kivu sur la question de la manifestation contre la Monusco.
Dans ses propos, Daniel Aselo a martelé sur le fait que personne n’a le droit de se substituer en lieu et place du gouvernement pour gérer les affaires de l’État.
«Nul n’a le droit de se substituer en lieu et place du gouvernement pour commencer à gérer les affaires de l’État. Les organisations de la société civile qui sont effectivement très importantes dans le cadre du fonctionnement des institutions de la République sont là pour nous faire des suggestions, pour parler au gouvernement par des écrits ou rencontres. Nous ne pensons pas que ça soit acceptable qu’il y ait des menaces, des intimidations contre le gouvernement qui a pour mission d’agir pour le compte de son peuple », a-t-il indiqué d’un ton ferme.
De son côté, la société civile de Butembo, soutient la décision de la population celle de voir la Monusco plier bagages et partir de la RDC.
« Nous voudrions que les autorités acceptent la voie de la proposition de la population. À défaut, vraiment, je ne sais pas comment vous allez gérer ce peuple. Parce que nous qui sommes tout le temps avec eux. Il nous arrive d’être débordé. Et comment allons-nous jouer ce partenariat qui nous lie avec l’État, quand nous ne parvenons plus à le gérer par rapport à cette situation. Je crois qu’il serait mieux d’écouter la voix de la population. Et, que ces amis partent. Je souhaiterais que vous relevez cette MONUSCO dans ce territoire, et de les emmener ailleurs », a dit Mathe Saanane, président de la société civile de Butembo.
Cette équipe est en mission à Goma, Butembo et Beni pour apporter la solidarité du gouvernement congolais aux familles éprouvées suite aux manifestations contre la Monusco et évaluer la situation sécuritaire dans les trois villes.
Par Kevin Muteba