Samedi 18 novembre, sous une pluie battante, les marchands du marché informel de Matadi Kibala, à Mont-Ngafula se livraient librement à leurs activités commerciales, en dépit de la tragédie qui a coûté la vie à 26 personnes, il ya près de deux ans. Sur place, la situation est toujours la même : le marché fonctionne toujours de manière informelle, sans aucune garantie de sécurité pour les marchands et les clients.
Or, le 02 février 2022, la coupure d’un câble électrique à haute tension était à la base d’énormes pertes en vies humaines. La plupart des victimes étaient des vendeuses qui étaient en train de s’installer pour la journée.
Après la tragédie, les autorités provinciales de Kinshasa ont promis de déplacer le marché vers un site plus sûr. Elles ont également annoncé la construction d’un marché moderne.
Cependant, deux ans plus tard, aucune de ces promesses n’a été tenue. Le marché informel de Matadi Kibala continue de fonctionner, et les vendeurs restent exposés aux risques.
Les raisons de ce statu quo sont multiples. Les marchands sont attachés à leur lieu habituel, car ils estiment que le marché de Camp PM, où ils ont été temporairement déplacés, est trop éloigné et trop exigu.
Les autorités provinciales, quant à elles, affirment que les travaux de construction du marché moderne débuteront dès que les fonds seront disponibles. Cependant, certaines sources évoquent un conflit foncier sur le site prévu pour la construction de ce marché.
L’impasse actuelle dans le dossier du marché informel de Matadi Kibala est préoccupante. Elle illustre les difficultés rencontrées par les autorités provinciales pour gérer l’urbanisation de Kinshasa, une ville en pleine expansion.
Célestin Botoleande