L’année 1990 est une année historique pour la République démocratique du Congo qui a été marqué par la fin du parti Etat et début du multipartisme. Au cours de cette année, une situation désastreuse s’était passée.
Aujourd’hui, nous comptons 33 ans après qu’un massacre a eu lieu sur le campus de l’université de Lubumbashi la nuit du 11 au 12 mai.
Selon des témoignages concordants, une cinquantaine d’étudiants ont été sauvagement massacrés à l’arme blanche, par un détachement de la Brigade spéciale présidentielle (BSP), l’unité d’élite du maréchal Mobutu, dépêchée sur place depuis la capitale Kinshasa.
Mais avant cela, les étudiants originaires de la province de l’Equateur Ngbandi étaient regroupés et mis à l’écart. Ces derniers étaient reconnus grâce au cri «Lititi» auquel ils devaient répondre «Mboka» pour être épargnés. Lititi mboka signifie herbe de mon village.
Tout était parti, le 24 avril 1990 lors de l’annonce de la fin du parti unique, la séparation des pouvoirs, la dépolitisation de l’armée et de l’administration ainsi que l’introduction du tripartisme par le maréchal Mobutu qui a voulu ouvrir les portes démocratiques avant qu’elles ne soient enfoncées.
Huit jours après, le président s’est exprimé devant les parlementaires contredisants son discours précèdent, applaudis par les parlementaires, déboutée par la population. Ainsi, pendant que ces dernières se rendaient à la plénière, ils ont été attaqués par les étudiants. Ce qui a causé la fermeture momentanée des Université.
Célestin Botoleande