Dix-huit (18) ans après l’assassinat de ses deux parents, Madame Grâce Ngyke Kangundu se souvient encore de ce triste événement comme si c’était encore hier. Ses parents assassinés devant elle et surtout 3 minutes après avoir échangé avec son Papa. Alors, jeune fille, au moment où ce drame frappe la famille Kangundu, Grâce Israëlla « avait quel état d’esprit en voyant le corps de son père criblé de deux balles sur la poitrine ?» Difficile à l’imaginer.
À une semaine de la fin de ses études à l’IFASIC au moment où son père est lâchement abattu, avec sa femme Hélène Mpaka, devant son domicile, elle a fait de cette disparition tragique sa principale motivation pour réussir dans sa carrière.
Bien que cet événement soit l’épisode qui a bouleversé sa vie et même son mental, Mme Grâce Ngyke Kangundu ne dit pas combien cela a été si difficile de vivre sans père au moment où elle en avait plus besoin.
«Regardant le corps de mon père, je voyais mon avenir être sacrifié… J’ai pris le courage d’interroger le corps inerte de mon père Franck Ngyke Kangundu : Ils t’ont tué pour que moi je n’étudie plus ? En tuant mes parents, ses assassins avaient décidé d’enterrer notre (mon) avenir… Et là, réussir dans la vie était devenu mon premier défi à relever durant mon parcours», explique Mme Grâce Israëlla Kangundu, qui a dû surmonter toute seule ce traumatisme. Quelle résilience ! Comme une guerrière, elle s’est battue pour faire honneur à son regretté père Franck Ngyke Kangundu.
Gardant à travers la gorge ce double assassinat, la journaliste de formation Grâce Ngyke Kangundu réclame toujours justice, s’il existe réellement des juges pères de famille en RDC.
Grâce Israëlla Kangundu Ngyke, est la 3e fille du regretté Journaliste Franck Ngyke Kangundu, ancien chef du service politique du quotidien La Référence Plus et ne cesse de rendre hommage à son géniteur, son modèle dans la profession à travers sa plume.
Par Gédéon ATIBU