Le doute continue à planer sur la tenue des élections générales en la date prévue, le 20 décembre prochain sur l’étendue du territoire national, du côté de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).
“Un peu comme au temps de Ngoy Mulunda [Ndlr: ancien président de la CENI], à quelques jours des élections on se demande est-ce qu’il y aura élections ou pas?”, s’est interrogé mardi, le secrétaire général de la CENCO, Mgr Donatien Nshole lors d’un entretien avec Paul Nsapu, le président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH).
Sa question sur l’élection est suite au fait que tout le matériel électoral n’est pas encore déployé sur l’ensemble du pays. La CENI continue d’attendre encore d’autres cargaisons en provenance de l’étranger.
“La plus grande inquiétude c’est la capacité de déployer les matériels dans tous les bureaux de vote du pays parce que ce qu’il faut éviter c’est que le jour du vote certains bureaux ne s’ouvrent pas parce que les matériels ne sont pas arrivés et là on aura empiété sur le droit de vote de ceux qui s’étaient enrôlés dans ces bureaux là, C’est pour ça que je dis mieux vaut prévenir que guérir donc il ferait aussi œuvre utile d’attirer l’attention de la CENI là dessus”, a souligné Mgr Nshole.
Toutefois, la CENCO invite les différentes parties prenantes au processus électoral au respect des droits des électeurs qui passent notamment par le respect des résultats de vote.
“Je crois qu’autour des élections, l’homme congolais a plusieurs droits. Il a droit au vote, il doit voter, il a droit que son vote soit reconnu, vérité des urnes, et il a droit à certaines informations du point de vue légal”, a indiqué le secrétaire général de la CENCO.
Et d’ajouter : « Il y a par exemple le droit d’avoir les résultats de vote affichés devant les bureaux de vote, c’est quelque chose, si ce n’est pas fait ça peut nous amener à des situations regrettables. Donc mieux vaut prévenir que guérir”, a conclu Mgr Donatien Nshole qui invite la CNDH à “attirer l’attention de la CENI en ce qui concerne certains droits reconnus dans la loi”.
Par KM