La famille de l’opposant congolais Chérubin Okende, retrouvé mort dans sa voiture le 13 juillet dernier à Kinshasa, a déposé une plainte pénale avec constitution de partie civile auprès d’un juge d’instruction bruxellois. Le chef des renseignements militaires congolais, Christian Ndaywel, pointé du doigt comme auteur présumé de l’assassinat serait de nationalité belge.
La plainte de la famille Okende accuse Christian Ndaywel d’avoir commis, soit comme auteur, co-auteur, complice ou commanditaire, un crime grave, dans le contexte de guerre que connaît la RDC. Les faits reprochés sont l’enlèvement, les mauvais traitements, la torture et la mort de Chérubin Okende.
La compétence des juridictions belges pour juger cette affaire est fondée sur la nationalité belge de l’auteur présumé. La Belgique dispose d’une compétence universelle en matière pénale, qui lui permet de poursuivre et de juger les auteurs de crimes graves commis à l’étranger, même si les victimes ne sont pas belges.
Les autorités congolaises n’ont pas encore réagi à la plainte déposée par la famille Okende.
Cette plainte constitue une nouvelle étape dans l’enquête sur l’assassinat de Chérubin Okende. Elle pourrait permettre de faire la lumière sur les circonstances de sa mort et de traduire en justice les responsables de ce crime.
Célestin Botoleande