Par la Rédaction
« Nous rejetons absolument le rapport de l’autopsie publié par le ministre de la Justice » révélant que le juge président dans le procès 100 jours impliquant notamment le directeur de cabinet du Chef de l’État est décédé, brutalement le 27 mai dernier, « d’un traumatisme crânien ».
L’abbé Patrick Shomba, l’un des frères du défunt relève que « pour nous, ce rapport n’est ni plus, ni moins qu’un rapport politique ».
Il révèle que « les conclusions de ce rapport nous ont surpris dans la mesure où nous avons eu de contact permanents avec le Parquet. Le rapport préliminaire de deux légistes révélait que le juge n’est pas mort naturellement et ils avaient notamment retrouvé en lui une substance ».
Et donc, « dans le deuxième aspect, ils devraient nécessairement s’atteler sur cette substance pour déterminer sa nature afin que le rapport soit complet mais là, on nous apprend qu’il a été agressé. Il a eu une lésion et tout ce qu’ils ont raconté ».
Pour la famille, « cela est étonnant parce qu’il a des gardes qui ont été commis pour sa sécurité par l’État congolais. Comment quelqu’un qui a eu même une réunion avec ses collègues au niveau du Tribunal de grande instance et qui est rentré chez lui sans pour autant ressortir et comment on peut dire qu’il a été agressé? Cette thèse ne tient pas debout pour nous ».
L’abbé Patrick Shomba indique également que « nous l’avons appris par la voie des médias et les réseaux sociaux comme tout le monde contrairement à ce qu’on s’était dit que la primeur de l’information nous soit réservée ».
Au sujet des enquêtes annoncées par le ministre de la Justice pour déterminer les circonstances de ce décès brutal, l’abbé Patrick Shomba estime que « quand on est parti sur de fausses thèses, on ne s’attend pas à grand-chose. Nous savons que dans ce pays les enquêtes commencent mais ne se terminent jamais ».
Les enquêtes doivent aboutir
Pour Edmond Isofa, président du Syndicat national des magistrats « les enquêtes ouvertes doivent amener, dans un bref délai, à la découverte de ce qui s’est réellement passé. Nous allons nous investir pour que cela soit ainsi, parce que nous sommes des magistrats ».
Il affirme que « l’information a déjà été ouverte, c’est ce qui a donné lieu aux autopsies. Ce que nous pouvons faire en tant que syndicat est de collaborer, voir ce que nous pouvons faire pour que les investigations se passent dans les meilleures conditions et que la vérité sur les auteurs de cet acte criminels soient connue. Nous sommes là pour aider la justice à aller de l’avant et travailler rapidement ».
Le programme des obsèques dépend de la famille
Contrairement à la famille, Edmond Isofa estime que « le rapport de l’autopsie ayant révélé ce qui s’est réellement passé et les causes réelles de ce décès, il appartiendra maintenant à la famille de lever l’option s’il faille inhumer le corps ou pas ».
Il rassure juste que « nous sommes disposés aussi à accompagner la famille , parce qu’aujourdhui le juge Yanyi n’appartient pas seulement à sa famille mais à toute la nation et les circonstances de sa mort interpellent tout le monde ».
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