Le sort du ministre des Infrastructures, Travaux publics et Reconstruction, Alexis Gisaro, reste suspendu. Près d’une semaine après le dépôt d’une motion de défiance à son encontre, l’Assemblée nationale tarde à organiser la plénière consacrée à son examen.
Un délai constitutionnel dépassé
Conformément aux textes régissant le fonctionnement du Parlement, notamment les articles 146 et 147 de la Constitution ainsi que 235 et 236 du Règlement intérieur, une motion de défiance devrait être soumise au vote de la plénière dans les 48 heures suivant son dépôt. Or, ce délai a été largement dépassé.
Les députés s’impatientent
Les députés à l’origine de cette motion, dont Célestin Engelemba de l’UDPS, expriment leur vive inquiétude face à ce retard. Pour eux, il est impératif que l’Assemblée nationale se prononce rapidement sur cette question. « Jusqu’à ce jour, la motion garde sa valeur intrinsèque. On est dans la loi ! Nous attendons que la motion soit débattue », a déclaré Célestin Engelemba.
Le bureau de l’Assemblée nationale pointé du doigt
Les députés accusent le bureau de l’Assemblée nationale de traîner les pieds. Alors que Ce dernier avait pourtant indiqué dans un communiqué que la motion, signée par 58 députés, n’avait pu être réceptionnée immédiatement en raison de l’horaire de travail au gouvernement.
Les enjeux de cette motion
Cette motion de défiance intervient dans un contexte marqué par les critiques récurrentes visant la gestion du secteur des infrastructures. Les auteurs de la motion reprochent notamment au ministre Gisaro des manquements dans la réalisation de grands projets et une gestion peu transparente des fonds publics.
Un précédent inquiétant ?
Le retard dans le traitement de cette motion soulève des questions sur l’indépendance du Parlement et sa capacité à exercer son rôle de contrôle. Certains observateurs y voient un signe d’une volonté de protéger le ministre en question, malgré les accusations portées contre lui.
Affaire à suivre…
L’avenir politique d’Alexis Gisaro reste donc incertain. Les députés auteurs de la motion ne comptent pas abandonner et continuent de réclamer une tenue rapide de la plénière.
Célestin Botoleande