Le patron des finances en République démocratique du Congo a rassuré que le pays de Félix Tshisekedi est le moins endetté au niveau du continent africain. Le ministre des Finances Nicolas Kazadi l’a révélé lors d’un briefing conjoint avec son collègue de la communication et médias, le lundi 20 février dernier.
Il a éclairé la lanterne de la population que la situation de la dette extérieure de la RDC n’est pas alarmant comme le laissent entendre quelques acteurs de la classe politique congolaise. À l’en croire l’argentier national est actuellement de l’ordre de 17%.
« On parle de l’explosion de la dette mais d’abord ce que moi je dirais, nous sommes sous endettés, 10 milliards USD c’est la même dette que nous avions quelques années avant l’initiative pays pauvres très endettés (PPTE, HIPC Heavily Indebted Poor Countries en anglais) où notre budget était de 500 millions USD même pas 1 millard, aujourd’hui nous avons un budget de l’ordre de 16 milliards USD et nous avons un PIB autour de 60 milliards donc on a le droit de s’endetter et ce qu’il faut regarder c’est au final c’est le ratio d’endettement c’est-à-dire le rapport entre le stock de la dette et le PIB, au moment où nous parlons il ne fait que baisser malgré cette explosion dont vous parlez. D’après la DGDP ( Direction Générale de la Dette Publique)il est de l’ordre de 17%, il n’ya pas un pays africain qui est aussi peu endetté que nous donc nous avons des marges de manœuvres pour financer notre économie, pour financer les investissements », a-t-il déclaré.
Et de renchérir avec ces détails : « Nous avons une croissance qui est très bonne, rien que cette année nous pensions qu’on serait à 6,6% mais les dernières évaluations du FMI nous emmènent à 8.5% donc une économie la plus dynamique du continent donc tout celà fait dire que aujourd’hui tous les financiers regardent vers la RDC en disant nous pouvons prêter à ce pays puisqu’ils sont performants, la croissance est bonne, les recettes publiques augmentent. Nous sommes demeurés prudents depuis les 4 dernières années avons maximiser la possibilité de mobiliser des ressources concessionelles c’est comme ça que un acteur comme la banque mondiale a pû voir son portefeuille évoluer de moins de 2 milliards USD en 2018 et 2019 à plus de 7 milliards USD aujourd’hui, nous sommes fiers et nous pensons même que ce n’est pas assez parceque on a beaucoup de besoins. Nous devons nous assurer que ces endettements servent l’intérêt du pays pour le rendre solide c’est-à-dire qu’ils aillent au bon endroit investissements, les infrastructures nous avons un grand retard ».
Par Kevin Muteba