Après le coup de grâce du 6 décembre 2020 porté à la coalition FCC-CACH, et qui constitua le tournant du quinquennat, Félix Tshisekedi s’offre cette fois-ci une véritable machine de guerre, à neuf mois de la présidentielle.
Nombre d’observateurs de la vie publique congolaise sont conscients que l’entrée de Jean-Pierre Bemba dans le gouvernement Sama II pourrait, espére-t-on, changer la donne en ce qui concerne la guerre d’agression dont est victime la RDC dans l’est du pays.
« La Présence de Jean- Pierre Bemba dans le gouvernement est un signe que Tshisekedi veut gagner la guerre», analyse Alain- Daniel Shekomba.
Comme le député Jean- Jacques Mamba et tous les autres, l’ex- candidat à la présidentielle de 2018 salue le profil de l’ancien Vice-président du gouvernement de transition de 1+4 qui se présente comme le «seul membre de l’Union Sacrée qui a une expérience militaire avérée», soutient-il, avant d’affirmer que «son expertise est nécessaire» en cette période où le M23 refuse d’annoncer à son schéma de guerre.
Avec Jean- Pierre Bemba et Vital Kamerhe, le président congolais s’assure non seulement le soutien de deux poids lourds de la scène politique congolaise, mais aussi une certaine stabilité de la parole gouvernementale, à l’aune du conflit dans l’est du pays.
Les nouveaux ministres de la défense et de l’économie sont en effet deux habitués de la guerre, de négociation de guerre et de communication de guerre. Ce n’est pas rien dans le contexte actuel.
Sans oublier Mbusa Nyamwisi, qui avait déjà occupé le poste de ministre de la coopération régionale sous Joseph Kabila.
Par Gédéon ATIBU