Les prix des denrées alimentaires ont doublé avec la rébellion du M23 dans la commune rurale de Kanyabayonga, territoire de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu.
Un sac de farine de 100 kilogramme qui autrefois coûtait 50 000 francs congolais, se vend actuellement à 100 000 FC dans les dépôts de cette commune.
La société civile de Kanyabayonga attribue cette situation à la rébellion du M23 qui occupe les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyirangongo.
Hormis ce fait déplorable, il est constaté le déplacement des habitants qui fuient pour se réfugier dans cette commune de Kanyabayonga.
« Un ménage de cinq personnes compte actuellement 20, 25 ou 30 personnes. C’est un problème sérieux. Aux alentours de la cité, il y a des groupes armés, ça cause problème. Les gens qui se rendent au champ, on leur demande 1000 francs par semaine, si on n’a pas mille francs, on doit être torturé. Et quand on craint d’être torturé ou de céder les 1000 francs par semaine qu’on n’a pas par exemple, on est obligé de rester dans sa maison », alerte la société civile.
Et de renchérir avec ses autres explications : « Il n’y a pas de circulation monétaire parce que la route est complétement barricadée. Si l’État pouvait restaurer la paix dans le Rutsuru, Walikale, Masisi, il y aurait quelque chose qui irait de soi parce que là, on aurait gagné quand même la sécurité ».
Aussi, il est remarqué la fermeture de la route Butembo-Goma, ce qui a pour cause : les difficultés de la circulation des biens et marchandises à Kanyabayonga et ses environs.
Ainsi, la société civile appelle le gouvernement à rétablir la paix dans toutes les zones en proie à l’insécurité pour permettre le retour des personnes déplacées dans leurs milieux d’origine.
Grâcia KAKELA