Des cas de choléra ont été signalés dans le camp de Kanyaruchinya, situé au nord de Goma, chef lieu du Nord-Kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo, renseigne Médecins sans frontières (MSF).
Ce dernier indique que cette situation chaotique persiste depuis septembre dernier, et l’on dénombre à ce jour plus de deux cent cas (200) dont la plupart sont des femmes et des enfants.
» Ça a commencé à augmenter depuis le 11 septembre de cette année. Le niveau d’hygiène dans les camps de déplacés est vraiment précaire, il n’y pas assez d’approvisionnement d’eau et tout cela fait qu’il y a une augmentation et une reprise de cas de choléra dans les camps de déplacés », a fait savoir Justin Mbuya, responsable des activités médicales MSF à Kanyaruchinya, joint par RFI.
» Aujourd’hui, il y a 1 500 ménages déplacés lors de ces derniers affrontements et qui vivent dans des conditions vraiment inacceptables. Ils vivent dans des conditions où ils n’ont pas de toilettes, ils sont sans-abris, c’est très complexe. À nous seuls, on n’arrive pas à couvrir tous les camps, donc nous avons besoin d’autres acteurs pour se rallier à nous et essayer de diminuer ou de bannir cette épidémie qui est en train de reprendre dans les camps de déplacés. », a-t-il lancé.
Un recent rapport de l’ONU révèle que dans cette même partie de la République démocratique du Congo, plus de 8.000 enfants de moins de 5 ans ont déjà été infectés au cours de sept premiers mois de l’année par le choléra, soit six fois plus que sur l’ensemble de l’année 2022.
Murphy Fika