La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a une fois de plus appelé à la désescalade entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Ce, dans un entretien téléphonique avec ses homologues de deux pays, Christophe Lutundula et Vincent Biruta, ce mardi 21 novembre. Elle a condamné fermement l’offensive du M23, et exhorté les parties au conflit à la retenue et au dialogue.
Malgré les efforts diplomatiques récents, les résultats semblent mitigés. Les États-Unis s’étaient déjà impliqués deux semaines auparavant, sans parvenir à un succès notable. Lors d’une conversation téléphonique le 6 novembre, le président rwandais Paul Kagame et le secrétaire d’État américain Antony Blinken ont discuté de la détérioration de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, ainsi que de la nécessité d’une désescalade des hostilités et d’une résolution politique du conflit.
De son côté, le président congolais Félix Tshisekedi mise sur une réponse militaire, avec le déploiement imminent de la Force de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) dans la région. Le 17 novembre, il a présidé la cérémonie de signature de l’Accord portant statut de la Force de la SADC qui sera déployée prochainement en RDC. Ce même jour, il a tenu une visioconférence avec les présidents Museveni Kaguta et William Ruto pour discuter de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.
Sur le terrain, bien que deux jours consécutifs d’accalmie relative aient été observés dans la plupart des zones de combat des territoires de Rutshuru et de Nyiragongo (Nord-Kivu), de nouveaux affrontements ont éclaté ce mardi matin à Kitshanga, dans le territoire de Masisi, entre les jeunes patriotes d’autodéfense « Wazalendo » et la coalition M23/RDF-Rwanda.
« Tentative de délogement du M23 par les jeunes patriotes Wazalendo à Kitshanga sans succès. La situation est calme actuellement mais demeure imprévisible », témoigne Toby Kahangi, président de la société civile de Kitshanga.
La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC reste volatile, malgré les efforts diplomatiques et militaires récents. Les parties au conflit doivent redoubler d’efforts pour parvenir à une désescalade et à une résolution politique du conflit.
Célestin Botoleande