La ville province de Kinshasa est confrontée depuis quelque temps à l’insécurité. Les cas de kidnapping sont devenus récurrents dans la capitale de la République démocratique du Congo.
Face à cela, le mardi 4 juillet, le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya a invité la population à rester calme et à ne pas se fier aux fausses rumeurs. Il l’a dit au cours d’une conférence de presse tenue à Kinshasa.
« Sur des cas de kidnappings, c’est vrai, il y a le phénomène qui a été observé, on a identifié des réseaux, on en a présenté certains. Donc ici, il ne faut pas tomber dans la panique, il ne faut pas tomber dans la peur, il ne faut pas croire à tout ce que vous est dit », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le ministre de la communication et médias s’est montré réservé sur le phénomène de trafic d’organes humains dont seraient victimes certaines personnes kidnappées.
« Lorsqu’on dit qu’il y a trafic d’organes, pour arriver à faire un trafic d’organes, ça signifie que vous devez disposer d’un matériel de chirurgie, ça veut dire lorsqu’on vous attrape, on doit être en mesure de faire une opération sur vous pour vous retirer un organe, on doit être en mesure d’avoir un frigo ou un matériel de refroidissement approprié pour conserver l’organe qu’on aura préalablement pris sur vous. Vous voyez donc que ça nécessite un mécanisme particulière. Et donc ça par exemple, il ne faut pas y croire », a-t-il ajouté.
Aussi, le porte parole du gouvernement propose à la police de communiquer aux Kinoises et Kinois un numéro vert pour faciliter la communication en cas d’urgence.
« Et d’ailleurs, je vais demander aux responsables de la police, on va communiquer abondamment à la RTNC sur un numéro vert où les Congolais qui seront informés des cas de ce type pourront les dénoncer, comme ça on est sûr que chaque cas est pris en charge », a-t-il ajouté.
Patrick Muyaya espère que la mise en place de ce numéro vert permettra de déconstruire les fausses nouvelles sur cette pratique de trafic d’organes.
« Ceux qui pensent pouvoir manipuler ou jouer sur les craintes collectives pour semer un climat de peur, qu’on soit en mesure de les identifier parce que ça aussi ce sont des actes qui sont répréhensibles », a martelé ce membre du gouvernement.
Cependant, l’un des présumés kidnappeurs et chef d’une bande arrêté par la police présenté ce lundi 3 juillet, à la presse avait affirmé que le trafic d’organes est réel et les victimes sont ensevelies pour supprimer les traces.
Grâcia KAKELA