Des manifestations anti-Monusco ont eu lieu en ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu depuis le matin de ce lundi 25 juillet 2022. Une initiative des jeunes venus des mouvements citoyens qui exigent le départ de cette force onusienne qui reste inactive face aux groupes armés.
Différentes bases de la Monusco ont été prises d’assaut par les manifestants, certaines ont même été pillées avant d’être incendiées. Après cette situation qui a créé une panique générale dans la ville de Goma, l’heure est à la responsabilité des uns et des autres dans ce qui s’est passé ce jour dans la ville de Goma au Nord-Kivu.
Parmi les auteurs intellectuels, le nom du président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo est cité. Réagissant à ce sujet, le candidat à la présidentielle de 2018, Alain-Daniel Shekomba appelle à l’arrestation pure et simple de Modeste Bahati Lukwebo pour « incitation à la violence ».
« Les déclarations irresponsables de Lukwebo contre la Monusco a mis du feu aux poudres ! M. Lukwebo devra assumer les conséquences de ses propres irresponsabilités», a-t-il écrit sur son compte Twitter.
S’érigeant en défenseur de la Monusco sur le territoire congolais, Alain-Daniel Shekomba accuse le gouvernement congolais d’être de cette situation vu son incapacité à protéger les populations civiles et leurs biens.
« Il faut que ça soit clair dans la tête de toute la population congolaise, que la présence de la Monusco en RDC est une conséquence de l’incapacité du gouvernement congolais à assurer la sécurité nécessaire aux congolais», a-t-il laissé entendre.
Il faut souligner que le président du Sénat congolais, Modeste Bahati Lukwebo, avait réclamé le départ de la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC) et dénoncé un « complot » contre le pays, lors d’une visite dans l’est troublé.
« Voilà, la Monusco (la Mission de stabilisation de l’ONU en RDC, ndlr), elle doit plier les bagages », a-t-il déclaré à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu, lors d’un meeting devant des militants de l’Union sacrée, la coalition qui soutient l’action du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
M. Bahati s’est plaint de ce que la Monusco soit présente depuis 22 ans dans le pays, avec près de 20.000 hommes (actuellement 14.100 Casques bleus, contre 19.815 en 2015, ndlr), sans parvenir à ramener la paix. « Nous-mêmes nous allons assurer la paix, la sécurité et l’intégrité du territoire », avait affirmé l’allié de M. Tshisekedi – et protocolairement le deuxième personnage de l’Etat en RDC.
Par Gaba
2 commentaires
Bonjour. Je pense bien que cette blague doit désormais cesser dans ce pays. Le monsieur qui se transforme en défenseur de la monusco doit comprendre que nous en avons déjà marre . Le pays va du mal en pû. Cette mission a faillit à sa mission cause pour la quelle elle doit partir et nous laissé souffrir. Nous allons mettre tout nos moyens ensemble pour la protection.
Ok