Le 24 avril 1990, Mobutu Sese Seko, alors maréchal du Zaïre liberalisait le multipartisme, après vingt-trois ans de gestion du Zaïre par un monopartisme qui marqua la patrie d’une dictature.
Sous la pression de la montée en force du vent de la démocratie qui soufflait depuis le monde occidental, entraînant l’éclatement de l’Union soviétique et du coup, la chute du mur de Berlin par le renversement de Nicolae Ceaușescu, dictateur Roumain, Mobutu convoqua une consultation populaire qui le renvoyait au visage la grogne du peuple, le renseignant sur la baisse de sa cote de popularité situation contraignante qui le fut institué le multipartisme par un discours devenu aujourd’hui mémorable à cause d’une de ses fameuses phrases : » comprenez mon émotion », qui le fut fondre en larmes suscitant une liesse publique. Et le go fut donné pour une libéralisation politique, qui, sept années après entraînait sa chute et le Zaïre redevenait la République démocratique du Congo.
La démocratie Congolaise évolue depuis sur base d’une constitution promulgué en février 2006, date importante de l’organisation des premieres élections qui ouvrirent la voie a cette suite récurrente des enjeux électoraux que la maturité du peuple gère.
Mais que ne déplore t-on pas les nostalgiques du monopartisme mobutiste du mouvement populaire de la révolution, parti cher a Mobutu ? Les constats sont spectaculaires, car en trente trois ans de multipartisme le pays compte plus d’un millier des partis politiques, dont les canevas des actions ne repondent aux attentes du peuple, seul souverain dans le contexte de l’authentique démocratie. Devons-nous congratuler l’ancien dictateur congolais de sa rigoureuse politique du parti unique ? L’opinion reste mitigée sur le sujet.
À en croire l’analyse politique des faits ayant inspiré la liquidation du monopartisme, le parti unique aurait mieux assuré l’ordre politique a la différence de l’actuel multipartisme qui, bien qu’assurant les libertés fondamentales étouffés pendant le règne de Mobutu, rend plus complexe la stabilité politique du pays, des causes des positionnements subversifs de milliers de ces partis qui se bataillent pour la course au pouvoir à l’encontre des intérêts supérieurs de la nation.
Dirons nous que l’oeuvre de démocratisation du feu maréchal Mobutu a fait tourner à la derive la liberté partisane du peuple ? La réponse à la question s’accorde à l’évolution politique de la démocratie Congolaise, car l’expérience l’affermit et les faits tendent vers une maturité à venir.
Après trente trois ans de démocratie, des avancées considérables sont remarquables bien que la notion de la démocratie semble toujours flouer les consciences qui doutent sur son sens à l’image de la finalité des visés partisanes.
Par Yannick Mayele