L’avocat de l’opposant politique Jacky Ndala, Me Éric Bisele, a exprimé sa profonde indignation à la suite de la décision rendue hier par le tribunal de paix de Kinshasa-Kinkole plaçant son client en détention provisoire.
Dans une déclaration à la presse, Me Bisele a qualifié cette décision de « procès politique », soulignant que les charges retenues contre son client sont infondées et visent uniquement à le museler. Il a rappelé que Jacky Ndala avait porté plainte contre l’influenceuse Denise Dusauchoy et l’État congolais pour faits de diffamation et de menaces, suite à des allégations graves portées contre lui.
Selon l’avocat, cette plainte aurait déclenché une série de représailles judiciaires visant à intimider son client et à le faire taire. Il a également exprimé de vives préoccupations quant à la possibilité d’un transfert de Jacky Ndala vers la prison centrale de Makala, un établissement pénitentiaire réputé pour ses conditions de détention difficiles.
« Nous assistons à une instrumentalisation de la justice à des fins politiques », a dénoncé Me Bisele. « Mon client est victime d’une véritable persécution judiciaire. Nous allons faire appel de cette décision inique et nous saisir de toutes les instances nationales et internationales pour faire éclater la vérité ».
L’avocat a par ailleurs appelé la communauté internationale à se saisir de ce cas et à exercer des pressions sur les autorités congolaises afin qu’elles respectent les droits de la défense et garantissent un procès équitable à Jacky Ndala.
Cette affaire suscite une vive polémique en République démocratique du Congo, où les questions de liberté d’expression et d’indépendance de la justice sont régulièrement au cœur des débats.
Célestin Botoleande