Par Bien-aimée Bosasele
La Cour militaire de Kinshasa-Matete a tenu la première audience sur le meurtre de l’activiste pro-démocratie, Rossy Mukendi le mardi 22 juin.
Notons que le débat entre les parties au procès a tourné autour de la jonction de deux dossiers dont l’un est venu du Tribunal militaire de garnison de Kinshasa Matete et l’autre a été ouvert au niveau de la Cour militaire de Kinshasa-Matete.
Le ministère public et les parties civiles ont notamment soutenu en s’appuyant sur l’article 220 du code judiciaire militaire que ces deux dossiers doivent être associés étant donné que ce sont les mêmes prévenus qui sont poursuivis pour la même infraction.
Cette position a été rejetée par les avocats de Carine Lokeso.
« L’essentiel de l’audience a tourné autour de la jonction de deux dossiers. L’un qui a été initié devant le tribunal militaire de garnison de Kinshasa Matete et l’autre qui a été ouvert devant la cour militaire de Kinshasa-Matete. La partie Lokeso ne voudrait pas de la jonction de ces deux dossiers. Par rapport à la loi, le ministère public, les avocats de Tokis et nous, représentons des parties civiles, avons soutenu l’article 220 du code judiciaire militaire. Ce qui n’est pas l’avis de Lokeso à travers ses avocats », a déclaré Me Richard Bondo, coordinateur du collectif des avocats des parties civiles.
Par ailleurs, face à toutes ces prétentions, la cour militaire de Kinshasa-Matete a pris cette affaire en délibéré et va se prononcer le 28 juin prochain.
Il sied de rappeler que le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa Matete avait décliné sa compétence pour statuer sur le procès Rossy Mukendi en faveur de la Cour militaire de Kinshasa-Matete.