Par Edmond Izuba
Mutuelle Financière des Femmes Africaine (MUFFA), inaugurée par le Présidentrésident de la République en date du 8 mars, n’est pas une filiale d’Afriland First Bank.
D’après le Directeur adjoint de cette société bancaire, la MUFFA est une mutuelle autonome.
« Les femmes se sont mises ensemble et Afriland First Bank a constaté qu’elles veulent se prendre en charge et Afriland First Bank les soutient pour aller loin avec les femmes. Les femmes sont nombreuses ; elles soutiennent la famille. Pour aider la famille africaine et donc la société africaine dans son ensemble, nous soutenons les actions des femmes », a souligné Patrick Kafindo.
Cette inauguration de la 1ère MUFFA en République Démocratique du Congo vient témoigner l’attachement de «notre Banque à l’autonomisation de la Femme Africaine en générale et Congolaise en particulier ».
La MUFFA en elle-même c’est la composante féminine du modèle MC2 développé par Dr FOKAM depuis plus de 30 ans, qui prône la création de la richesse par la mise ensemble des moyens et compétences d’une communauté donné en s’appuyant sur quatre piliers essentiels :
- La restauration de la dignité africaine ;
- L’auto prise en charge de la population afin de vaincre la pauvreté ;
- La promotion de l’épargne et ;
- La création par la population d’une micro banque lui appartenant, gérée par elle, est à son service.
Avec cet instrument, la femme Congolaise se donne le moyen de financer ses activités commerciales afin de créer la richesse dans sa famille.
Comme partenaire incontournable de la femme à travers l’initiative MUFFA, AFRILAND FIRST BANK rappelle son obligation de soutenir les couches sociales défavorisées de l‘Afrique pour leur bien-être.
La MUFFA va non seulement aider les femmes à épargner et en mettant en commun leurs moyens et compétences, mais aussi à créer les richesses.
En ce qui concerne la pauvreté dans laquelle vive les femmes congolaises, qui pourra s’avérer comme un blocage dans l’épargne, la banque préfère plutôt partir par des exemples tirés du vécu quotidien de celle-ci.
« Vous savez pour épargner, il faut juste décider, ce n’est pas un problème de pauvreté. Dès lors que je décide d’épargner 1 Francs sur le 100 que je gagne, je commence à devenir riche. En plus de l’épargne des femmes, la MUFFA a un parrain naturel qu’est la First Bank CD, nous avons donc l’obligation d’accompagner la MUFFA à avoir le moyen de sa politique avec des lignes de crédit au taux bonifié », martèle le Dga d’Afriland First.
À travers leurs épargnes, les micro-crédits et la valorisation de leurs compétences, les mutualistes de la MUFFA veulent maximiser leurs chiffres d’affaires, améliorer leurs conditions de vie et lutter ainsi contre la pauvreté.
Afriland First Bank est en règle avec la législation congolaise
Au cours d’un point de presse, mercredi 10 mars 2021, à Kinshasa, les responsables de la société bancaire Afriland First Bank ont rappelé le fonctionnement des circuits bancaires tel que règlementer en République démocratique du Congo. Plusieurs ONGs étrangères et des lanceurs d’alerte se sont levés pour accuser cette banque de faciliter certaines opérations bancaires à des individus sanctionnés par des institutions internationales. Le Directeur adjoint d’Afriland First Bank donne les précisions on ne peut plus claires.
« La Banque Centrale dans sa mission de régulateur du système financier est là, elle veille et fait le nécessaire pour protéger l’épargne du public.
Ces ONG s’hasardent sur un terrain qu’elles ne maitrisent pas, pour ouvrir un compte dans une banque il y a un protocole à suivre. Au sein de notre banque nous avons une Direction de compliance qui alerte chaque fois qu’il y a un client sous sanction. De toutes les façons, il y a deux cas :- Soit à l’entrée en relation, le client est sous sanction, à ce niveau, tout le processus d’entrée en relation s’arrête ;- Et si la sanction est prononcée pendant la durée de vie du compte, à ce niveau le circulaire compliance group est clair, nous lisons le contenu de la sanction et nous l’appliquons intégralement », a déclaré Patrick Kafindo.
Afriland First Bank signale que le compte en dollars de son client Dan Gertler reste bloqué jusqu’à la levée définitive des sanctions américaines. Cela conformément aux dernières décisions prises par le département d’état américain et l’OFAC.
En ce qui concerne des accusations sur le paiement en cash, Patrick Kafindo révèle les réalités de notre situation économique qui ne vit pas nécessairement de chèque, ni au moins de virement quand il s’agit des achats directs. « Le taux de bancarisation en RDC est de 7% ; Taux d’utilisation du cash 90% ; Cela fait 83% de personnes qui sont en marge du système bancaire et qui utilisent nécessairement le cash pour faire leur transaction financière ».
Il a salué les efforts entrepris par la Banque centrale du Congo, consciente de cette évidence, pour encadrer la circulation et l’utilisation du cash. Les retraits et les versements de cash au guichet des banques ne sont pas interdits mais encadrés.En outre, Afriland First Bank déclare agir conformément aux dispositions de la Banque centrale. Elle a édicté, le 19 juillet 2004 l’instruction n°15 relatives à la lutte contre le blanchiment des capitaux et financement du terrorisme qui a évolué avec des modifications de décembre 2006 et de mai 2020 dans le souci pédagogique, cela pour amener la population à abandonner petit à petit l’utilisation du cash.
Interrogé sur son interview passée sur les ondes de la Radio France Internationale où le nom de Rawbank a été évoqué, Patrick Kafindo répond sans atermoiement :
« L’évocation de la Rawbank répondait à une question qui a été posée par la journaliste. Grande a été ma surprise de constater que dans le rendu final de cette interview sur le site de RFI, la question de la journaliste et une partie de ma réponse avaient disparu, ce qui a totalement biaisé la logique dans laquelle nous avons échangé. Ceci dit, je tiens à préciser que notre philosophie groupe nous empêche d’évoquer les confrères. C’est dommage que la manipulation de cette presse ait pu créer une telle confusion ».