Par Jean-Chrysostome Luntadila
Quelques jours après avoir dénoncé une fausse interpellation contre sa personne, Stéphane Mundadi fait désormais l’objet de menaces de mort et plusieurs autres scènes d’enlèvements. Pas plus tard que ce samedi 18 avril 2020, les hommes en uniformes non autrement identifés ont filé la jeep de Stéphane Mundadi poir l’abattre définitivement.
Confinés dans plusieurs voitures appelées communément Ketch à Kinshasa, ces hommes en armes ont réussi à stopper la Jeep au niveau de cimetière de kintambo après moult sommations de tirer à balle réelle. Ils l’ont cagoulé avant de l’acheminer dans une destination inconnue. Ce n’est qu’après avoir torché le visage de la personne enlevée qu’ils se sont rendus comptes qu’ils sont tombés sur la mauvaise cible. Ils ont menacé le frère de Mundadi afin de dévoiler où se trouve la personne dont la tête est recherchée depuis plusieurs semaines. N’ayant pas été contents des réponses fournies, ces hommes ont ravi tout ce que le frère de Mundadi possédait argent, téléphone, et autres biens en nature.
Contacté par la rédaction d’objectif-infos.cd, le Directeur Général Adjoint de la société chinoise CREC7 affirme que ce n’est pas la première que cela lui arrive. Il déclare que c’est depuis un certain moment, qu’il vit «dans une espèce de résidence surveillée qui ne dit pas son nom. Les militaires viennent et partent sans dire mot. Ils accèdent de fois dans ma parcelle sans mon autorisation». Il avoue qu’il n’a plus où aller se cacher que de continuer à rester chez lui à Macampagne.
Les détracteurs de Stéphane Mundadi qui comptaient l’avoir lors des comparutions successives de l’entreprise CREC7 à la Cour de cassation, n’ont réussi à le faire arrêter tout simplement parce que le DG de cette société chinoise a pris lui-même le devant de la scène pour préserver la vie de son collaborateur. Cette affaire de CREC7 a été close après la troisième comparution de l’entreprise devant les cours et tribunaux, en attendant les recommandations attendues pour la poursuite des travaux des 100 jours à Kananga ; bloqués après les arrestations brutales des ingénieurs chinois.
L’objectif de l’élimination physique de Stéphane Mundadi n’est pas lié aux travaux de
100 jours du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, mais plutôt pour permettre à sa femme, déjà en procédure de divorce, de récupérer les enfants et la maison.
Nonobstant les coups subis depuis l’expulsion brutale des chinois à Kananga, sa brève arrestation l’année dernière, la déstabilisation de son foyer, Stéphane Mundadi croit encore qu’il résistera à ce combat par la grâce de Dieu.
La police est invitée à renforcer les mesures car, les voitures ketch sont utilisées pour traquer les paisibles citoyens à travers la ville province de Kinshasa.