Une conférence sur les marchés du carbone en RDC se tient à Kinshasa, du 23 au 24 octobre 2023. Cette conférence, organisée par les ambassades d’Allemagne, des États-Unis et du Royaume-Uni, en collaboration avec le ministère de l’Environnement et du bureau de l’envoyée spéciale du chef de l’État pour la nouvelle économie du climat, vise à promouvoir une meilleure compréhension des étapes et des activités nécessaires à la mise en place de marchés carbone fiables et durables, impliquant toutes les parties.
Dans son mot de circonstance, le directeur de cabinet adjoint du ministre de l’environnement, Héritier Mpiana, a expliqué les efforts fournis par le gouvernement congolais pour organiser les marchés du carbone en RDC.
« Les efforts du gouvernement sont en train de produire des fruits d’autant plus que la donne crédits carbone ne figurait pas dans notre arsenal juridique. Les modifications qu’il fallait ont été apportées à la loi portant principes fondamentaux de l’environnement afin d’y insérer la donne crédits carbone. D’autres dispositions ont été prises, notamment le décret du premier ministre instituant l’autorité du marché des crédits carbone et d’autres textes connexes qui vont évoluer avec. Les jalons sont donc installés pour pouvoir réglementer le marché de crédits carbone en RDC », a-t-il dit.
Pour sa part, le chargé de la coopération de l’ambassade d’Allemagne, Philippe Meyer, a expliqué à quoi va aboutir cette conférence.
« Le débat international sur le rôle des marchés du carbone dans la protection du climat est technique et pas toujours très accessible pour les représentants politiques. C’est pourquoi, avec cette conférence, nous voulons faire une sorte de passerelle entre le niveau technique et le politique et économique. À l’issue des travaux, nous espérons que les acteurs politiques mais aussi les représentants des investisseurs, auront une meilleure idée de ce que nous pouvons faire pour que ces marchés deviennent un véritable facteur économique en RDC », a-t-il expliqué.
Et de poursuivre : « Je suis optimiste quant au fait que, grâce à un échange étroit entre toutes les parties participent et à une bonne coordination de nos initiatives respectives, nous pourrons continuer à progresser vers un marché du carbone à haute intégrité en RDC ».
La première journée de la conférence a été marquée par trois exposés principaux. Le premier était de Frances Seymour, chercheuse du World Resources Institute (WRI). Elle a parlé de « marchés internationaux du carbone des forêts tropicales : un paysage en mutation ». Le deuxième était de Matsu Matsubara, membre de la multinationale japonaise Marubeni corporation, qui achète les crédits carbone dans plusieurs pays. Il a parlé de l’expérience de son entreprise. Le dernier à exposer était de Glenn Bush, économiste de l’environnement de Woodwell, un centre de recherche sur le climat basé aux États-Unis. Il a parlé de « comment faire pour que les crédits carbone profitent à la RDC ».
Célestin Botoleande