La dernière sortie médiatique du président de la République Félix Tshisekedi, au cours de laquelle il a affirmé qu’il n’y a pas eu un quelconque accord entre lui et son prédécesseur Joseph Kabila à l’issue de la publication des résultats des élections de 2018, fait couler beaucoup d’encre et de salives.
Parmi les personnalités qui se sont penchées sur la question, figure Corneille Nangaa, ancien président de la CENI en 2018; devenu opposant de celui qu’il a lui même proclamé président de la République.
À en croire l’ancien président de la centrale électorale, Félix Tshisekedi a tenté de mentir à l’opinion en niant cet accord qui l’a mis à la tête du pays.
» A 90 jours de l’expiration irréversible de son mandat, le Président Fėlix TSHISEKEDI
a fait le choix intentionnel d’une fuite en avant, pensant ainsi tromper l’opinion, en niant l’existence d’un Accord politique qu’il a bel et bien, en âme et conscience, conclu avec son prédécesseur, accord dont il sait pertinemment bien que la clause principale le lie. Pourquoi le Chef de l’État a-t-il choisi le sičge de l’ONU pour briser ce pacte républicain qui le lie et grâce auquel il a éë investi à la fonction qu’il exerce ? » A-t-il laissé entendre.
Et d’ajouter
» pendant qu’il affirme avoir été approché par deux personnalités dont il a cité les noms, pour assumer la charge de Premier ministre du dauphin de son prédécesseur. II ne peut qu’en tirer toutes les conséquences à l’approche de I’échéance du 20 décembre. Sur pied dudit accord politique, des institutions de la République ont été installées, cas du gouvernement (Ordonnance N° 19/056 du 20 mai 2019 portant nomination du Premier Ministre ILUNGA ILUNKAMBA); de la composition des bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat »
Pour Corneille Nangaa, la dernière sortie médiatique du chef de l’État, particulièrement ses propos en rapport avec l’accord politique de 2018, désacralise et réduit la fonction du président de la République à sa plus simple expression.
« En perdant son sang-froid sur une matière aussi sensible face au public venu l’écouter à
New York, Monsieur Félix Tshisekedi a désacralisé la fonction de Président de la République et réduit celle-ci à sa plus simple expression. Ce qui le discrédite définitivement et le disqualifie pour compétir à l’élection présidentielle » a-t-il conclu.
Pour la petite histoire, le président de la République avait lors d’un déjeuner avec la presse à New-York, en marge de la 78è assemblée générale des Nations-Unies, souligné qu’il n’y a jamais eu un accord frauduleux entre lui et son prédécesseur Joseph Kabila, tout en lançant un défi à quiconque de brandir les preuves y relatives.
Par Emmanuel Sandalay