La récente déclaration de principes signée à Doha entre le gouvernement congolais et la rébellion AFC/M23 a été accueillie avec un « satisfecit » par Delly Sessanga, président de l’Envol et figure de l’opposition. Il salue cette « étape symbolique essentielle » vers la pacification de l’Est de la RDC, mais insiste sur la nécessité de la renforcer par un dialogue national inclusif.
Sessanga souligne l’urgence de préciser les modalités concrètes du retrait de l’AFC/M23, incluant un « calendrier clair du cessez-le-feu » et les conditions d’un « retour sécurisé des déplacés ». Il met en garde contre les « déclarations contradictoires » et les « formulations vagues » de la déclaration, qui risquent de créer des « interprétations divergentes », appelant à des « clarifications urgentes » pour éviter que l’accord ne reste « purement symbolique ».
Pour Delly Sessanga, un dialogue inter-congolais inclusif est un « impératif catégorique ». Il rejette l’idée d’un accord isolé avec le seul M23, arguant que la question sécuritaire dépasse largement ce groupe, avec plus de 260 groupes armés actifs dans l’Est. Ce dialogue doit également viser à « reconstruire la cohésion nationale » ébranlée par les crises politiques récentes.
En somme, le cessez-le-feu de Doha est perçu par Sessanga non comme une fin en soi, mais comme une « opportunité » d’engager un dialogue véritablement inclusif, indispensable pour une paix durable et le respect des processus démocratiques en RDC.
Célestin Botoleande