Kinshasa et les organisations sous-régionales divergent sur la conduite des initiatives de paix dans l’Est de la RDC. Alors que le M23, soutenu par le Rwanda, poursuit son offensive, la question de la fusion ou de l’alignement des processus de Luanda et Nairobi cristallise les désaccords.
Kinshasa campe sur ses positions
Contrairement aux recommandations du sommet SADC-EAC, Kinshasa privilégie un alignement des processus, plutôt qu’une fusion. La ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, a réaffirmé cette position devant le corps diplomatique, soulignant la complémentarité des deux processus et la nécessité de les relancer rapidement.
Nairobi, seule porte de sortie pour le M23
Kinshasa reste ferme : le processus de Nairobi, piloté par Uhuru Kenyatta, est la seule voie de dialogue pour le M23. La ministre a réitéré la confiance du président Tshisekedi envers le facilitateur kényan, lui donnant carte blanche pour engager les discussions avec les groupes armés.
Fusion ou alignement ? Le débat fait rage
Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a clarifié la position congolaise : il s’agit d’un alignement, et non d’une fusion, pour éviter de créer un nouveau processus. Il a également rappelé la position de Kinshasa de ne pas négocier directement avec le M23.
L’UE appelle à la clarté
Le représentant spécial de l’UE pour les Grands Lacs, Johan Borgstam, a mis en garde contre la confusion entourant la conduite des processus régionaux. Il a souligné la nécessité d’une clarification, semblant privilégier l’option de l’alignement.
Un processus de paix au point mort ?
La réunion ministérielle SADC-EAC, censée faire avancer le processus de paix, a été reportée sine die. L’incertitude plane sur la date de sa tenue, laissant planer le doute sur la dynamique des initiatives régionales.
Célestin Botoleande