Selon les informations livrées par nos confrères de 7sur7.cd, 10 enseignants des écoles conventionnées catholiques ont été limogés puis remplacés par d’autres sur initiative de la coordination des écoles conventionnées catholique Molegbe dans la province du Sud-Ubangi.
Ils enseignaient dans des écoles primaires de Bobito Centre, chef-lieu du territoire de Gemena, secteur Bowanse précisément au village Bogon.
Ces professionnels de la craie ont été remplacés par d’autres enseignants simplement parce qu’ils ne confessent pas la foi catholiques.
Le député provincial Saysay Saolona Yambuka, élu de la circonscription électorale du territoire de Gemena qui l’a confié aux confrères indique que la République Démocratique du Congo est un pays laïc et que personne ne peut donc perdre son travail à cause de son appartenance religieuse.
« Nous avions appris et vu la lettre du coordinateur des écoles de réseau catholique qui est en train de révoquer les enseignants de l’État Congolais pour leurs appartenances religieuses. C’est grave, parce que le pays est géré par sa constitution qui dit en son article 36 : le travail c’est un droit et nul ne peut être lésé de son travail pour raison de sa croyance (…) Les enseignants appartiennent à l’État Congolais et ils ne peuvent être lésés en raison de leurs croyances », a-t-il déploré.
Cet élu du peuple en appelle à l’implication des autorités provinciales du Sud-Ubangi pour que ces enseignants révoqués rentrent dans leurs droits.
« Je demande aux autorités de la province en commençant par le gouverneur de province, le comité de sécurité de la province de trouver une solution à cette situation qui n’est pas du tout bonne et qui peut troubler la paix dans notre province », a-t-il ajouté.
En réaction, Jean de Dieu Enenge, coordonnateur des écoles conventionnées catholiques dans cette partie de la République Démocratique du Congo souligne que le remplacement de ces enseignants d’école primaire dans la sous-division Gemena 3 est consécutif à l’application de la décision de sa hiérarchie pour garder l’identité des écoles conventionnées catholiques.
« La question des non catholiques dans nos écoles ce n’est pas un nouveau dossier. C’est un dossier qui date. Nous sommes en processus maintenant pour élaguer tous les enseignants qui ne sont pas catholiques. Pour simple raison de garder l’identité des écoles conventionnées catholiques. Et le souci ce qu’on ne peut pas avoir un enseignant qui ne pratique pas la foi catholique et qui est en train de déjouer les enfants sur tout plan. Les enseignants catholiques primaires pasteurs dans telle église de réveil, alors ce pays peut garder encore la morale de l’église catholique ? Vraiment nous sommes en processus pour élaguer dans les jours prochains tous les enseignants non catholiques et d’ailleurs nous avons un soubassement venant du représentant légal » , a-t-il réagi.
Dans une note circulaire, le cardinal Fridolin Ambongo avait exigé, il y a peu, que tous les enseignants des écoles conventionnées catholiques du niveau primaire soient des personnes qui confessent la foi catholique.
Par Emmanuel Sandalay