Condamné à mort par contumace en 2015, suite aux attaques perpétrée dans les villes Kinshasa, Lubumbashi et Kolwezi en décembre 2013 par ses adeptes, le pasteur Joseph Mukungubila et ses complices voient leurs lourdes peines annulées par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi à travers une ordonnance Présidentielle.
Cet acte posé par le Chef de l’Etat, met fin aux arrêts de la justice militaire à l’encontre de cet ancien candidat à la présidentielle dont les jugements n’ont pas été revus, ni cassés par la haute cour militaire.
D’après le site de la Radio France Internationale (RFI), ce geste politique du magistrat suprême de la RDC, entre dans le cadre de la décrispation politique conformément aux accords de la Saint-Sylvestre, conclus en 2017 entre le gouvernement du régime de Joseph Kabila et l’opposition congolaise.
Contacté par la même source, Guy Mbuya, avocat du pasteur Joseph Mukungubila en exil en Afrique du Sud,
a fait savoir que la mise en application dudit accord était faite jusque là d’une manière sélective : « Il est l’unique compatriote qui était resté en exil, tout le monde était rentré. Dans les accords de la Saint-Sylvestre relatifs à la décrispation, c’était le général Munene, après c’était le prophète Joseph Mukungumbila, résume Guy Mbuya. La première des choses, l’ordonnance a été lue avant qu’on ne parle de celui qui est en exil, voyons d’abord la libération de ceux qui sont à Ndolo ».
Il sied de noter que, le lundi 30 décembre 2013, les hommes armés du pasteur Joseph Mukungubila avaient lancé trois attaques simultanées à Kinshasa contre des symboles du pouvoir. La première attaque visait l’aéroport international de N’Djili, la seconde, le siège de la télévision d’Etat (RTNC) et la troisième, le camp Tshatshi, la principale base militaire de Kinshasa. À la RTNC, où le groupe armé de machettes et d’armes à feu, avait pris en otages des journalistes, les assaillants ont eu le temps de passer à l’antenne avant que le signal ne soit coupé. L’assaut des FARDC a été sanglant près de 145 assaillants ont été tués dans l’ensemble du pays, d’après certains bilan.
Murphy Fika