Dans une tribune retentissante publiée par le Sunday Times ce dimanche 23 février, l’ancien président congolais Joeseph Kabila a brisé son silence pour dénoncer avec virulence la gestion du conflit qui ravage l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Une critique cinglante de la stratégie militaire
L’ancien président ne mâche pas ses mots : la solution à la crise n’est pas militaire. Selon lui, l’envoi de troupes supplémentaires et l’équipement de l’armée congolaise ne feront qu’envenimer la situation. Il s’oppose ainsi frontalement à la stratégie prônée par le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui a déployé des forces de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en RDC pour contrer le M23, un groupe armé soutenu par le Rwanda.
Un réquisitoire contre le régime de Tshisekedi
Mais Kabila ne s’arrête pas là. Il dresse un tableau sombre du régime actuel, qu’il qualifie de « tyrannique », dénonçant les arrestations arbitraires, les exécutions extrajudiciaires, la répression de l’opposition et la censure des médias. Pour lui, la RDC est au bord de l’implosion, et ces violations des droits humains persisteront, quelle que soit l’issue militaire ou diplomatique du conflit avec le Rwanda.
Un retour sur la scène politique ?
Avec cette tribune, Joseph Kabila fait une entrée fracassante sur la scène politique congolaise. Son positionnement reste encore flou, mais son retour médiatique laisse présager un rôle plus actif dans les mois à venir.
Célestin Botoleande