Le célèbre chanteur congolais Koffi Olomide a été convoqué ce jeudi 11 juillet par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) pour des propos jugés « dégradants » et « démobilisants » envers les troupes des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) engagées au front dans l’Est du pays.
L’artiste, qui s’est exprimé lors d’une émission télévisée sur la situation sécuritaire dans la région, a notamment déclaré : « Il n’y a pas de guerre. On nous tape. On nous gifle. On fait de nous ce qu’on veut. » Des propos qui ont suscité l’indignation de la part du CSAC, qui a estimé qu’ils pouvaient porter atteinte au moral des troupes et nuire aux efforts de guerre.
Lors de son audition, Koffi Olomide a reconnu la gravité de ses propos et s’est engagé à être plus mesuré à l’avenir. Il a également déclaré son soutien aux FARDC et a exprimé sa foi en une issue positive du conflit dans l’Est du pays.
Le CSAC a salué la bonne foi de l’artiste et lui a rappelé sa responsabilité en tant que personnalité publique, notamment en matière de communication sur des sujets sensibles comme la sécurité nationale. L’instance de régulation des médias a également appelé les autres artistes à la prudence dans leurs propos.
Cette rencontre entre Koffi Olomide et le CSAC intervient dans un contexte de tensions accrues dans l’Est de la RDC, où les combats entre les FARDC et les rebelles du M23 s’intensifient. Les propos de l’artiste avaient été largement relayés sur les réseaux sociaux et avaient suscité de vives réactions, tant du côté des partisans du gouvernement que de ceux de l’opposition.
En conclusion, cette affaire met en lumière l’importance de la responsabilité des personnalités publiques dans leurs propos, en particulier lorsqu’il s’agit de sujets sensibles comme la sécurité nationale.
Il est crucial que les artistes et autres figures médiatiques s’expriment avec prudence et mesure, en évitant de diffuser des messages qui pourraient porter atteinte au moral des troupes ou nuire aux efforts de paix.
Célestin Botoleande