Par Gédéon ATIBU
Dans l’Est de la RD Congo, de nombreux groupes armés et, dans certains cas, les forces de sécurité gouvernementales ont attaqué des civils, tuant et blessant un grand nombre d’entre eux. Certaines des pires violences ont été commises en Ituri, où des milices lendu ont tué des centaines de villageois, pour la plupart de la communauté Hema, et contraint des centaines de milliers d’autres à fuir leur domicile.
Dans une interview accordée à objectif-infos.cd, le professeur en droit Eugène Bakama a fait la présentation de la situation avec l’œil d’un spécialiste en questions des droits humains. Il fait savoir que « la situation des droits de l’homme reste préoccupante en RDC surtout dans la partie Est.»
Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme a, dans un rapport mensuel, enregistré une augmentation de 32 % des atteintes aux droits de l’homme.
Fortement impliqué dans les mécanismes judicaires post conflit et la défense des droits de l’homme en RDC depuis quelques années, Eugène Bakama explique que « cette augmente résulte de la détérioration de la situation sécuritaire dans les provinces affectées par les conflits armés, notamment Ituri, Nord et Sud-Kivu.» Cela étant, le président du club des amis des droits salue la décision prise par le Chef de l’État de proclamer l’état de siège dans les deux provinces que venons de citer pour « lutter » contre les massacres des civils par les groupes armés.
Contrairement à certains observateurs nationaux qui disent que la faiblesse du régime était dûe à son palmarès en termes de droits de l’homme, Eugène Bakama pense qu’il en est pas le cas.
« … C’est vrai que la situation reste préoccupante mais il y a eu des améliorations dans d’autres provinces. On ne peut pas comparer l’ancien régime au nouveau régime. On peut dire que la situation des droits de l’homme s’est un petit peu améliorée actuellement », a-t-il mentionné, ce, depuis l’avènement à la magistrature suprême du Président Tshisekedi.