Par Ben Dongoko
L’association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) a présenté le samedi 12 juin à l’hôtel Memling son rapport axé sur l’ineffectivité des voies de recours, trafic d’influence, déni de justice et faible engagement de la justice congolaise dans la lutte contre la corruption.
D’entrée de jeu, il importe de préciser que ce rapport couvre la période allant du janvier 2019 au mai 2021. Dans cette fourchette de temps, l’ACAJ a enregistré 12.800 cas d’ineffectivité des voies de recours, trafic d’influence, déni de justice et d’impunité des faits de corruption.
Georges Kapiamba, Président de cette structure des droits de l’homme, estime que le pouvoir judiciaire en RDC souffre d’un déficit de confiance installé et durable. Le pouvoir judiciaire, poursuit-il, ne reçoit toujours pas de dotation financière et ce, en violation de l’article 149 de la constitution.
À l’en croire, l’absence de dotation financière étouffe, par ricochet, l’indépendance de la justice. Loin de lui l’intention de s’arrêter par, cet activiste des droits de l’homme n’a pas hésité d’ajouter d’autres pratiques qui asphyxient le bon fonctionnement de la justice congolaise.
« La modicité des rémunérations des magistrats, le manque de frais de fonctionnement et d’infrastructures adéquates ; l’insuffisance de magistrats et la pratique de corruption », a-t-il ajouté.
Dans le souci de redorer l’image de la justice Congolaise, Georges Kapiamba a, par la suite, suggéré aux autorités compétentes l’application de l’article 149 de la constitution qui concerne la dotation budgétaire du pouvoir judiciaire, la réhabilitation et/ou la construction des infrastructures judiciaires; ainsi que le règlement rapide des dossiers des magistrats irrégulièrement révoqués et la normalisation du fonctionnement de la Cour Constitutionnelle.
Par ailleurs, cette structure plaide pour que l’État de droit se construise sur la légalité ; la sécurité juridique ; la prévention de l’abus de pouvoir ; la redevabilité ; l’égalité et l’accès à la justice.