Le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative de la République démocratique du Congo, se réuni ce mercredi 10 janvier pour examiner les requêtes de plusieurs candidats invalidés par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) lors des élections du 20 décembre dernier.
Les candidats contestent les décisions de la centrale électorale, argumentant qu’elles ont été prises au-delà des compétences de cette dernière, en violation du droit de la défense et en s’octroyant les prérogatives des cours et tribunaux. Ils demandent au Conseil d’État de suspendre les décisions et de rouvrir les enquêtes sur les irrégularités qu’ils dénoncent.
Parmi les candidats qui ont saisi le Conseil d’État figurent Evariste Boshab, Gentiny Ngobila, Boongo Pancrace Nkoy, Botakile Batanga Noël, Bolingo Botakile Denise, Boloko Bolumbu Bobo, Freddy Bompanze Engombe, Kipulu Kabenga Antoinette, Didier Manzenga, Baokopo Bahike Lydie, Willy Bakonga, Moleka Liamb Jean de Dieu, Jeannot Binanu, Charles Mbutamutu, Nsingi Pululu et d’autres.
La CENI avait annulé les scrutins pour les législatives nationales et provinciales dans deux circonscriptions, Masi-Manimba (Kwilu) et Yakoma (Nord Ubangi), ainsi que les suffrages obtenus par 82 candidats aux législatives, provinciales et municipales. Elle avait motivé ses décisions par des accusations de fraude, de corruption, de détention illégale des DEV, de vandalisme des matériels électoraux et d’intimidation des agents électoraux.
L’audience du Conseil d’État est susceptible de déboucher sur une décision majeure. Si le Conseil d’État donne raison aux candidats invalidés, cela pourrait entraîner l’annulation des élections dans les deux circonscriptions concernées et la réouverture des enquêtes sur les irrégularités dénoncées. Cette décision pourrait également avoir un impact sur les autres élections qui ont eu lieu le 20 décembre 2023, notamment l’élection présidentielle.
Célestin Botoleande