La 108 ème réunion du Conseil des ministres tenue vendredi 11 août dernier, et présidé par le chef de l’état Félix Antoine TSHISEKEDI, a été consacré par pas mal des sujets liés au développement du pays.
Dans le secteur agricole, le dossier relatif au plan d’accompagnement du gouvernement dans le cadre de la relance agricole et de la production nationale à très court terme, tel que présenté par le VPM, ministre de l’économie nationale Vital Kamerhe a été adopté par les membres du gouvernement.
« Il ( Vital Kamerhe, VPM, ministre de l’économie nationale) a indiqué que ce plan soutient l’initiative du ministère de l’agriculture portée conjointement avec celui du Développement Rural consistant entre autres à la distribution d’intrants agricoles et l’encadrement des fermiers pour préparer la prochaine saison agricole dont, le budget est estimé à environ 6 millions USD. Les Recommandations avaient été faites pour que les ministères du budget et finances débloquent des fonds requis en toute diligence pour ne pas rater la saison culturale A », a rapporté le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya dans son compte rendu à la presse.
Dans ce même élan, poursuit la source précitée, le ministère de la pêche et élevage a été invité à soumettre un plan de relance de la pêche et de l’encadrement des pêcheurs.
« Afin de répondre aux diverses contraintes qui minent le développement du secteur agricole, il a été préconisé plusieurs mesures notamment une plus grande allocation des ressources aux financements des activités agricoles, la mise en place d’un cadastre agricole avec le concours de tous les ministères concernés pour renforcer la sécurité juridique et améliorer l’allocation des terres agricoles. À cet effet, un modèle d’allocations des terres plus efficace devra être mis en place en y associant les autorités coutumières », a-t-il souligné.
Les membres du Gouvernement ont relevé que le modèle économique de la RDC est resté extraverti, comme du temps de la colonisation. Les ressources minières sont extraites et exportées à l’état brut sur le marché international.
» La RDC produit ce qu’elle ne consomme pas et consomme ce qu’elle ne produit pas. La conséquence est que le pays est aujourd’hui dans la queue de tous les palmarès de développement », indique le ministre de la communication.
Logiquement, il faut revoir le modèle économique de la RDC pour diversifier son économie. Le secteur extractif contribue en grande partie aux recettes du budget national. Longtemps considéré comme un pays à vocation minière, au regard de ses potentialités dans le sol et le sous-sol, la RDC est aussi avant tout une puissance agricole. Elle a tous les atouts pour être une puissance agricole : territoire étendu sur 2 345 000 km2 ( le 11e pays le plus grand du monde) avec 88 millions d’hectares de terres arables, une grande population (plus 80 millions d’habitants) et qui constitue un marché potentiel pour écouler les produits agricoles, un cycle hydrographique régulier qui permet même de produire sur toute l’année.
Murphy Fika