Les désinformations et manipulations battent leur record depuis quelques jours en République démocratique du Congo. Alors que le peuple congolais se prépare à élire ses prochains représentants à tous les niveaux, un vent de distraction, afin de détourner l’attention des congolais de la réalité en face d’eux, prend de plus en plus de l’ampleur à quelques heures des scrutins du 20 décembre 2023.
A l’écart du processus électoral depuis le début, le PPRD est accusé à tort d’avoir participé activement à une « messe noire » contre la déstabilisation de la RDC, qui s’est tenue à Nairobi. Selon une certaine opinion, le Secrétaire Permanent Adjoint, Ferdinand Kambere Kalumbi aurait représenté le Kyaghanda Nord-Kivu ou Joseph Kabila aux assises de Nairobi aux côtés de Corneille Nangaa. Un dossier monté de toutes pièces pour créer de la diversion et jeter du discrédit sur le PPRD et l’ancien Chef de l’État.
En effet, selon nos dernières informations après recoupement bien entendu, l’ancien ministre des Affaires sociales sous Muzito est bel et bien à Kinshasa où il continue le combat de résistance contre le retour à la dictature en RDC. En effet, le n°2 du PPRD passe d’un plateau télé à un autre pour dénoncer le processus électoral en RDC. La dernière apparition médiatique date de vendredi 15 décembre dernier sur le plateau de «Ça fait débat» sur Télé 50 où Maître Ferdinand Kambere Kalumbi a maintenu sa position de rester à l’écart de ce processus électoral pour faire échec au régime Tshisekedi qui ne jure que par l’organisation des élections dont le vainqueur est connu d’avance.
« Le PPRD et Joseph Kabila ne sont ni de près ni de loin concernés par cette nouvelle coalition politico- militaire qui a vu le jour la semaine dernière au pays de la fierté de l’Afrique », rassure Ferdinand Kambere qui refuse que son parti soit collé à ces âneries.
C’est désormais un secret de la comédie. L’ancien président de la CENI, Corneille Nangaa, s’est affiché publiquement avec Bertrand Bisimwa, membre du M23 et pro- Kagame, la semaine dernière au cours d’un point de presse tenu à Nairobi où ils ont annoncé la naissance d’une coalition politico- militaire. Depuis lors, la peur gagne Kinshasa qui accuse le Kenya de soutenir les traîtres de la République.
Rappelons que cette rébellion est créée à moins d’une semaine des élections générales du 20 décembre auxquelles Corneille Nangaa était censé participer en tant que candidat président de la République, mais qui a été malheureusement contraint à l’exil par le pouvoir en place.
A 3 jours de ces scrutins, le PPRD reste formel : repartir sur des nouvelles bases ou enclencher l’application de l’article 64 de la Constitution qui stipule que : « Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution. »
Par Gédéon ATIBU