Par la Rédaction
Dans le cadre de relance de ses activités, le Réseau des Cadres Shi et Havu (RECASH) a tenu, sous la houlette de son Président Gullain Malere Mudekereza, une conférence au Centre de Rééducation pour Handicapés Physiques, le samedi 21 novembre 2020.
D’entrée de jeu, Maître Gullain a fait une brève présentation de la structure avant d’exposer le bilan et perspective d’avenir. Le thème exploité, la problématique de la production agricole au Bushi-Buhavu face à l’appauvrissement des sols et aux maladies qui affectent les plantes.
Réfléchissant à cette problématique, le Chef des travaux Prince Baraka de la faculté des sciences agronomiques de l’Université de Kinshasa a relevé les maladies qui attaquent les plantes dans le Sud-Kivu en général, et les territoires autant en partage la langue Mashi, en particulier. Alors que l’orateur, à son tour, a proposé quelques pistes de solutions pour sortir de cette situation qui appauvrit la population de cette partie du pays vivant essentiellement de l’agriculture et l’élevage.
Par la même occasion, les participants, essentiellement de la tribu des Bashi (Bashi-bahavu), ont enrichi leurs connaissances sur les limites géographiques de l’espace culturel shi, les éléments caractéristiques, la langue et le peuple, sujet développé par le Professeur Désiré Mwendanga Musengo, Anthropologue et Directeur général de l’Institut national des travailleurs sociaux.
Plusieurs officiels Bashi ont pris part à cette rencontre, entre autres le Député National Bertin Mubonzi et le Sénateur Modeste Bahati Lukwebo.
L’Autorité morale de l’AFDC-A a encouragé cette initiative qui va dans le sens de promouvoir le développement du Bushi et de mobiliser les fils et filles de cette contrée à participer à la reconstruction du pays.
Dès sa création, Le RESEAU DES JEUNES CADRES SHI se voulait être une dynamique visant à amener les cadres des communautés shi et havu à se connaître d’abord en vue de pouvoir, ensuite, solidariser et collaborer pour leur épanouissement individuel et collectif.
Le concept « cadre » a toujours été entendu comme se rapportant à toute personne exerçant une activité professionnelle ou désirant en exercer une, quel que soit le secteur concerné, en l’occurrence le business, l’administration publique, le secteur privé, une profession libérale etc.
Des partenariats mutuellement profitables furent ainsi noués, des informations utiles, communément appelés des « tuyaux », furent partagées, des facilitations furent accordées à ceux qui en avaient besoin pour atteindre certains objectifs et de nombreuses personnes continuent à bénéficier à ce jour de toutes les opportunités auxquelles elles ont pu accéder grâce au Réseau.
C’est donc là une éclatante preuve du fait qu’avec de la bonne volonté les bashi-bahavu peuvent conjurer la pratique de l’individualisme qui s’est installée parmi eux au fil des ans, alors qu’elle ne correspond pas du tout à leur culture qui est fondamentalement communautaire. En effet, dans le bushi-buhavu traditionnel, une case se construit avec le concours de tous et le vin de banane (affectueusement appelé Kasigisi) produit dans un ménage se boit avec les autres membres du village et ce, à tour de rôle.