Le gouvernement congolais, par le biais du ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières a accusé dans une note, consulté par Objectif-infos.cd, les rebelles du M23-AFC
de multiplier les atteintes aux droits humains et les actes de déstabilisation institutionnelle dans les Nord et Sud Kivu.
Dans le communiqué, les autorités congolaises ont dénombré plus de 272 assassinats et exécutions sommaires, 300 cas de viols et plus de 300 cas de tortures, survenus au cours du mois de septembre 2025, qui portent la marque des groupes armés supplétifs, de l’armée rwandaise.
» Des arrestations arbitraires, enlèvements, recrutements forcés de jeunes, ainsi que des incendies de maisons ont également été signalés dans les territoires de Rutshuru, Walikale et Masisi », rapportent-elles.
D’après les éléments d’enquêtes dévoilés par ledit ministère, les autorités politico-militaires du M23/ AFC auraient procédé aux opérations de recrutement forcé à Chanzu et à Rumangabo, sous couvert d’une formation militaire, visant la jeunesse congolaise, mais aussi la mise en place d’une administration parallèle dans les zones occupées.
» Les rebelles remplaceraient les structures coutumières par de nouvelles entités administratives, installant des chefs « illégaux » et écartant les autorités coutumières légitimes, parfois portées disparues ou contraintes à l’exil », renseigne le communiqué.
Le ministre de l’intérieur voit en ces pratiques une violation de plusieurs instruments juridiques internationaux, dont la Charte des Nations unies, l’Acte constitutif de l’Union africaine et les accords de paix entre la RDC et le Rwanda.
MF