Par la Rédaction
C’est depuis le 29 janvier 2021 que l’Inspecteur général de l’enseignement primaire secondaire et technique est incarcéré, à la prison centrale de Makala pour une «affaire de détournement de fonds et sabotage de la gratuité de l’enseignement primaire».
Des éléments en notre possession, à en croire son conseil, l’Inspecteur général de l’enseignement primaire secondaire et technique serait injustement placé en prison alors que les faits lui reprochés ne dévoilent pas toute la vérité.
Qu’en est il exactement ?
« Après le passage des Inspecteurs de l’IGF ( Inspection Générale des Finances), trois griefs ont été retenus contre contre l’Inspecteur.
Il y a :
1) La justification de 560 millions de Francs Congolais pour le paiement des intervenants au TENAFEP;
2) 348 Millions de Franc Congolais pour achat des fournitures et impressions des affiches de sensibilisation contre la COVID-19 dans le centre de passations des épreuves mais contestés au motif que les factures sont cachetées mais sont signées par le fournisseur ;
- Le retrait de fonds et logement de celui-ci dans les installations de l’inspection interprété comme une usurpation des pouvoirs du compte de l’Etat. », dit un des membres du collectif d’avocats.
Par rapport aux allégations portées contre l’Inspecteur général de l’enseignement primaire secondaire et technique, les avocats avancent des chiffres :
✓l’année scolaire 2019-2020 a connu la participation de plus d’un million neuf cent mille élèves avec comme conséquence : l’impression de plus de trois millions huit cent milles cahiers d’items pour sept mille seize centres de passation en ajoutant une marge d’imprévue de 10%, soit un total de plus de quatre millions deux cent mille cahiers d’items TENAFEP.
✓Pour les Examens d’Etat, le total global fait état de plus de huit cent mille candidats -pour 4 jours d’épreuves-, ce qui représente trois millions deux cent mille copies des cahiers d’items et une marge d’imprévue de trois millions cinq cent vingt mille cahiers d’items . Pour les examens jury Oral, l’inspection a aligné cinq mille cinq cents candidats qui représentent vingt deux mille cahiers d’items plus une marge de vingt-quatre mille deux cents cahiers d’items imprimés.
Qui de la gestion des fonds pour la paie des intervenants au TENAFEP?
Selon les avocats conseil de l’Inspecteur général de l’enseignement primaire secondaire et technique, il est difficile à ce jour de porter des preuves pour prouver les allégations contenues dans le Rapport de L’IGF dont la mission est noble.
Pour le Budget des ces épreuves ( 2019 -2020), l’Inspection générale avait sollicité une enveloppe de trente deux milliards de FC alors qu’elle n’en a reçue que onze milliards de FC, soit 35, 9%.
Ce qui fait dire aux avocats de l’Inspecteur général de l’enseignement primaire secondaire et technique que leur client n’a jamais détourné les fonds public.
Il s’est par contre investi dans la réussite de l’année scolaire et la gratuité de l’enseignement de base tel que, initiée par le Président de la République, Felix Tshisekedi.
Et d’ailleurs, font-ils savoir, l’Inspection générale de l’EPST a accusé un déficit de l’ordre de vingt et un
milliards de FC congolais sur l’organisation des épreuves pour l’année 2019-2020.
S’agissant de l’usurpation du pouvoir des comptables d’État, les avocats conseil soulignent le caractère important et sécuritaire des épreuves.
Ces avocats conseils indiquent cependant que, les accusations portées par l’IGF contre son client ne reposent pas sur une plainte de la part des intervenants ni fournisseurs qui ont été payés, mais s’appuient sur une suspicion de déroute présumé de fonds.
En outre, soulignent-ils, le rapport de l’IGF se fonde sur une interprétation erronée des fonds mis à la disposition de l’organisation des épreuves certificatives nationales dont les justificatifs sont déposés mensuellement auprès du comptable.
« Ils ont assimilé le fait d’avoir trouvé les justificatifs partiels pendant que le mois courait encore comme une tentative de dissimulation des fonds reçus ».
L’inspecteur général de l’enseignement primaire secondaire et technique évolue dans ce domaine depuis 39 ans. Il a grimpé toutes les échelons: de simple instituteur jusqu’à piloter l’Inspection Général de l’EPST.
Il a reçu plusieurs prix dont une médaille en Or de mérite civique lui décernée par la Chancellerie des ordres nationaux pour des bons et loyaux services rendus à la Nation.
Les avocats de l’Inspecteur général de l’enseignement attendent de pieds fermes la libération de leur client car tout porte à croire qu’il est détenu abusivement.