La Banque Centrale du Congo (BCC), note un bon développement sur le marché des changes en RDC. Un répit a été observé entre les 14, 15 et 16 mars sur le marché des changes. Ce sont les affirmations de la gouverneure de cette institution, Marie-France Malangu Kabedi, à l’issue d’une réunion de la Troïka politique.
« Nous continuons à avoir un bon développement sur le marché du taux de change. A la date d’aujourd’hui sur le marché parallèle, le taux vendeur est à 2.306,8 Franc Congolais, le dollar américain. Rappelez-vous qu’il y a quelques jours, il était à 2.350 FC, le dollar américain. Donc nous remarquons aussi bien que les 14, 15 et 16 mars il y a eu un certain répit au niveau du taux de change », a déclaré Mme le gouverneur.
Et d’ajouter :
« Cela a été observé au niveau du marché parallèle ainsi qu’au marché interbancaire, où on constate qu’à la date d’aujourd’hui, le taux de change est à 2.077,8 FC le dollar, et cela consacre une légère appréciation par rapport au taux observé hier ».
La problématique du taux de change, selon elle, est un indicateur très important dans la stabilité du cadre macroéconomique. Il montre non seulement comment se comporte le taux de change par rapport aux éléments qui l’influencent, mais aussi qui nous permet de nous assurer qu’il n’y a pas de variation trop forte au niveau de ce taux de change qui peut influencer l’inflation.
« La BCC se tient toujours prête à utiliser les instruments à sa disposition du point de vue de la gestion de la liquidité dans le système, mais aussi du point de vue de la disponibilité des devises sur le marché des changes, et voir comment utiliser l’un ou l’autre ou la combinaison des deux, de manière à ce qu’il n’y ait pas trop de fluctuations sur le marché des changes et que ces fluctuations n’arrivent pas au point d’affecter les prix », a assuré Mme Malangu, qui a dit en avoir fait part à la Troïka.
La gouverneur de la BCC a expliqué que, « Nous avons aussi informé la troïka qu’au niveau de l’inflation, en utilisant les données fournies par l’Institut national de la statistique, nous constatons qu’il y a un ralentissement. C’est-à-dire que lorsque nous regardons l’augmentation de l’inflation, nous voyons que les taux d’augmentation sont plus faibles au cours de ces trois semaines. C’est ce qu’on appelle décélération dans la formation des prix, qui sont tous des éléments qui poussent à conclure que sur base des indicateurs que la BCC utilise, le cadre macroéconomique est globalement stable ».
La troïka politique est un cadre de consultation, de concertation, qui réunit les ministères du Budget, des Finances et la BCC autour des hauts responsables de ces organes et leurs techniciens, pour faire le tour d’horizon de la situation économique du pays, de voir le suivi des engagements que le pays a pris avec les partenaires extérieurs, notamment le FMI, dans le cadre du programme soutenant le programme économique du gouvernement.
Cette Troïka permet aussi de voir comment faire dans la mise en œuvre des politiques gérées par la BCC, l’exécution du budget de l’Etat et les mesures prises pour la gestion des dépenses et pour le recouvrement des recettes.
Par Kevin Muteba