L’Assemblée nationale ne sembe pas pas être du côté de la société, mais agit et obéit aux doigts et à l’œil du Gouvernement congolais.
En séjour à Paris, la députée nationale Marie- Ange Mushobekwa a dénoncé les méthodes d’une vielle époque, qui occasionnent un recul de la démocratie en République démocratique du Congo.
En effet, l’élue de Kabare dans le Sud-Kivu garde ne digéré jusqu’àlors le basculement de l’ancienne majorité parlementaire en novembre 2020 en faveur de la famille présidentielle.
«…Nulle part dans les textes légaux, il n’est prévu que la majorité soit modifiée en cours de législature. Cela a été fait, ça s’appelle clairement un coup d’État institutionnel. On a arraché la majorité parlementaire au FCC, au président Kabila. L’Union sacrée a été mise en place dans le but d’améliorer la gouvernance du pays. Mais deux ans et demi plus tard, vous avez constaté, d’abord, la régression de la démocratie, des libertés individuelles. Non seulement les opposants sont traqués, menacés, d’autres sont mis injustement en prison. Le Parlement est devenu la caisse de résonance du gouvernement », a déclaré la Présidente du Mouvement pour la Cohésion Nationale(MCN), au micro de RFI.
Pour l’ancienne journaliste de formation, ce coup d’État institutionnel a occasionné une corruption érigée en mode de gestion et l’instauration d’une dictature qui ne dit pas son nom.
Dans un autre registre, ce membre du bureau politique du FCC prend fait et cause en faveur d’une mise au frigo de la proposition de loi Noël Tshiani, qui risque d’ouvrir le pays à une impasse politique voire sécuritaire à 6 mois de la très hypothétique présidentielle.
« Pour nous, FCC, c’est une loi anticonstitutionnelle, qui cherche simplement à diviser les Congolais.Cette loi va davantage menacer la paix en République démocratique du Congo. En bref, nous, FCC, nous sommes contre cette loi. Et si l’Union sacrée veut s’imposer pour faire passer cette loi, le FCC va lui barrer la route. Évidemment, dans la limite de ce qui est humainement possible, parce que le Parlement est devenu la caisse de résonnance du gouvernement », a lâché l’ex- ministre des droits humains sur un ton rugueux.
A 6 mois des élections générales, le FCC n’est pas concerné par le processus électoral en raison de la mise en place cavalière du bureau de l’Assemblée nationale et de la Cour Constitutionnelle. La famille chère à Joseph Kabila entend mener son combat jusqu’au strict respect de la constitution ainsi que d’autres lois de la république.
Par Gédéon ATIBU