Par Ben Dongoko
Selon le rapport semestriel du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH), la RDC a enregistré 4.113 violations et atteintes aux droits de l’homme sur son propre territoire, soit une augmentation de 17% par rapport au semestre précédent, soit de juillet à décembre 2019, et de 35% par rapport à la même période l’année dernière.
Le BCNDUH a précisé par la suite que les conflits armés au Sud-Kivu, Tanganyika et au Nord-Kivu, sont à la base de cette recrudescence des violations aux droits humains.
À en croire ce bureau conjoint, 573 violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales sont liées à des restrictions de l’espace démocratique, soit une augmentation de 24% par rapport à la même période de l’année 2019 (461 violations).
« Cette tendance à la hausse s’explique notamment par un grand nombre d’arrestations arbitraires et de détentions illégales ainsi que de violations au droit à la liberté d’expression. Y compris dans le cadre de la mise en œuvre des mesures liées à l’état d’urgence sanitaire, par des policiers et des militaires des FARDC », a-t-il renchéri.
Par ailleurs, le BCNDUH a enregistré 398 cas de violences sexuelles liées aux conflits affectant 436 femmes et deux hommes adultes. Près de 21% de ces victimes sont attribuables aux agents de l’Etat (94 victimes tandis que les combattants des différents groupes armés sont responsables de près de 79% des victimes.